Hormis quelques infrastructures, comme celles qui abritent les sièges étatiques comme la poste, la mairie, la daïra, la sûreté de daïra, la Gendarmerie nationale et certaines maisons érigées récemment, la majeure partie du bâti de la vieille ville menace ruine, comme le plus vieux bain maure qui est aujourd'hui abandonné. Les grandes artères de la ville sont toutes malheureusement bordées de maisons qui datent de l'ère coloniale, et rares sont celles qui ont fait l'objet de réparation ou rénovation. La raison en est que les anciennes habitations qui constituent le centre-ville sont la propriété d'héritiers qui ont soit changé de résidence, soit sont en litige entre eux. En tout état de cause, demeurée en l'état, la vieille ville se meurt. Même commercialement parlant, elle ne joue plus le rôle qui était le sien, il y a quelques années. Le commerce en quelque sorte s'est déplacé à l'autre bout de la nouvelle ville, plus précisément à la cité Berkani Hamza. Il ne reste en définitive au cœur de l'ancien centre de Meskiana que les administrations et quelques magasins qui vivent au ralenti en raison du manque de clientèle. Il y a bien longtemps que la majeure partie de la clientèle a jeté son dévolu sur la ville voisine, Aïn Beïda. Ainsi, pour le moindre achat, les gens préfèrent faire le déplacement que d'acheter à Meskiana. Certains arguent que les prix pratiqués ici sont intouchables, surtout pour le vêtement ! Cette situation pousse la ville à un appauvrissement certain dans toutes sortes de négoces. Il ne reste pour sauver la face que le marché hebdomadaire qui se tient chaque jeudi. Encore faut-il ajouter que la plupart des vendeurs (marchands des fruits et légumes, des articles de ménage, de la tapisserie, des vêtements...) viennent de Aïn Beïda et de Tébessa. Autrement dit, la municipalité ne gagne au change que ce que rapporte l'adjudication du marché. Sinon rien !