Des joggeurs agressés Le footing est-il devenu une pratique à risque à Bordj Bou Arreridj ? L'on se pose la question suite à plusieurs agressions dont ont fait l'objet des joggeurs dans divers endroits, notamment à la sortie de la ville. Pas plus tard encore que cette semaine, en fin de journée, un jeune, la vingtaine, qui faisait son jogging sur la route d'El Anasser-Bordj Bou Arréridj, a été agressé. Deux jeunes se sont approchés de lui par derrière, l'ont saisi par le cou et l'on délesté de son portable et de ce qu'il avait dans les poches. Le jeune sportif n'a pu s'en sortir que grâce à l'intervention de routiers. Il faut signaler qu'il était parti de la Gare pour rejoindre l'université, en suivant la déviation. Un parcours que généralement les sportifs n'effectuent pas seuls. L'agression s'est produite sur le chemin de l'allée, alors que le joggeur courait en direction de l'université, au niveau du village sud, sur les hauteurs de Bordj Bou Arréridj. Traumatisé, le jeune homme a juré de ne plus pratiquer le footing et d'aller s'inscrire dans un sport de combat. Ce n'est pas la première fois que des joggeurs sont importunés durant leur pratique sportive. Dernièrement, un sportif courait en forêt lorsqu'il a été blessé par trois chiens. Sa voix tremble lorsqu'il nous décrit la scène, après une quinzaine de jours, «un véritable cauchemar». En cette fin de journée du 10 octobre, Farid 50 ans, fonctionnaire, effectue son jogging dans la forêt de Boumergued, à la sortie est de Bordj Bou Arréridj, lorsque trois chiens errants se jettent sur lui et le font tomber dans un fossé. « C'était une agression sauvage, très violente. Les crocs me rentraient dans les jambes. Je me suis relevé une première fois, avant de retomber», raconte péniblement la victime, dont le traumatisme est patent. À quelques dizaines de mètres de là, quatre personnes, en état d'ébriété, assistent impassibles à la scène. La victime poursuit : «Je les ai vus arriver nonchalamment, des canettes de bière à la main; je leur ai dit de rappeler les chiens et que mes blessures étaient profondes. Ils m'ont tout simplement dit que j'ai eu ce que je méritais parce que je suis venu dans cette forêt et que je courais. La victime parvient à s'extirper du fossé et tente de s'enfuir. Les trois molosses le prennent en chasse. Il se saisit d'un branchage avec lequel il essaie désespérément d'éloigner les bêtes. «Mon degré d'épuisement était tel que je ne me serais pas relevé. Pour ces buveurs d'alcool, c'était un spectacle», nous confie-t-il. En dépit de ses graves blessures, il parvient à se réfugier dans le véhicule d'un couple qui passait par là, mettant ainsi fin à l'attaque des chiens. Un autre jour, Walid, un jeune de 23 ans, universitaire, qui aime faire du jogging dès qu'il termine ses cours, met fin aussi à cette pratique tant aimée. Il a toujours choisi de courir dans des lieux animés pour éviter toutes agressions. Voulant pousser un peu plus ses capacités de résistance, il s'est rendu jusqu'à la ville d'El Achir, à 12 km à l'ouest de Bordj Bou Arréridj. Une fois sur le chemin du retour, une voiture s'arrête et lui propose de le reconduire. Le sportif refuse mais les occupants, en état d'ivresse, descendent du véhicule et l'agressent. En plus des coups, il subira des sévices contre nature. Les mordus du footing ont désormais trouvé l'astuce pour pouvoir continuer leur sport préféré: ne jamais partir seul, être au moins à trois, avoir un bâton ou des cailloux à leur portée, ne jamais s'arrêter, avoir un téléphone portable pas cher, prévenir les proches du parcours à prendre, donner son horaire, revenir avant la tombée de la nuit, etc. Tout un règlement qui décourage déjà plusieurs adeptes du footing, qui préfèrent rester chez eux.
Un mort au monoxyde de carbone à Hasnaoua
Hier, un homme répondant aux initiales de B.B., âgé de 37 ans, a été découvert mort dans sa maison à Hasnaoua, à 12 km au nord du chef-lieu de wilaya, Bordj Bou Arréridj. Selon nos sources, l'homme serait victime d'une asphyxie au monoxyde de carbone qui s'échappait d'un chauffage installé dans sa chambre. Le corps de la victime a été déposé à la morgue de l'hôpital Bouzidi Lakhdar, où il sera autopsié, nous a-t-on fait savoir.Une enquête a été ouverte par les services de police pour déterminer les circonstances exactes du décès.
Une femme retrouvée égorgée à son domicile Une jeune femme âgée de 28 ans, répondant aux initiales B.S., a été retrouvée, hier matin, aux environs de 10 h, égorgée, gisant dans une mare de sang, à l'intérieur de son appartement à la cité des 130 Logements, en plein centre-ville de Bordj Bou Arréridj. Pour l'heure, aucun élément d'information ne permet d'émettre des hypothèses sur ce drame. En tout état de cause, c'est l'enquête des services compétents qui déterminera le mobile de ce crime et d'en identifier le ou les auteurs.