«Notre pays investit énormément dans les infrastructures et le matériel médical en ce qui concerne le cancer bronchique mais à quoi cela sert-il si nous ne possédons pas les compétences humaines aptes à les manipuler ?», s'interrogeait hier le professeur Salim Nafti, chef de service des cliniques des maladies respiratoires à l'hôpital Mustapha Pacha à Alger, lors des premières journées internationales de l'oncologie médicale organisées les 3 et 4 novembre au Centre de conventions d'Oran par le centre anti-cancer Emir Abdelkader. La rencontre a comporté nombre d'interventions d'éminents experts algériens, français, italiens et serbes. Le dépistage, le diagnostic de la maladie, les soins et l'accompagnement des malades ont été au cœur des préoccupations. «Aucun résultat significatif ne peut être effectif et garanti sans une véritable politique nationale pour la prise en charge de la maladie, à savoir l'établissement de statistiques et la précision d'objectifs à court, moyen et long termes», a précisé le professeur Djilali Elouafi, chef de service d'oncologie au CHU d'Oran. Les intervenants, dont M. Boushaba Abdelkader, président du congrès et également président du centre Emir Abdelkader, n'ont pas manqué de rappeler la nécessité de la mise en vigueur du programme national antitabac qui attend son adoption par l'assemblée populaire nationale depuis 2008.