La levée de boucliers des douze élus, d'obédience FLN, qui président aux destinées d'autant de municipalités, provoquée par l'intention qui est prêtée par ces édiles, au chef de l'exécutif de la wilaya, de vouloir demander des comptes aux seuls partisans de cette formation politique, semble a priori, selon les observateurs avertis de la scène publique locale, justifiée par la tournure très terre à terre que ces élus appréhendent de voir prendre à leur gestion des communes. Et les rencontres qui ont tourné autour de la question, à l'initiative de ces maires, toujours d'après cette source, n'avaient pas d'autre but que de juger des voies et moyens à privilégier pour opposer un front uni à ce qu'ils qualifient d'immixtion tentée de partialité. Toujours est-il, saurons nous, sur la foi des dossiers à charge, paraîtrait-il, le maire FLN de Kef Lahmar, à 45 km au nord d'El Bayadh, a été mercredi dernier, remercié et contraint de céder son titre et ses attributions à son collaborateur immédiat, le premier vice-président d'APC. Des poursuites judiciaires ne sont pas à écarter, puisque déjà, un certain nombre de personnes des services périphériques de la commune ont été auditionnés et pourraient être appelés à la barre pour éclairer ce dossier. Un dossier semblable avait été réuni, il y a quelques jours, sur le compte du maire de Boussemghoun qui, entre temps, a fait l'objet d'une mesure de radiation de son poste. Et, à ce propos, la rumeur ne tarit pas de détails sur la suite des évictions qui ne manqueront pas d'intervenir dans les prochains jours, et toucher entre autres, précise-t-on, les maires de Sidi Amar et Stitten, pressentis pour occuper, de la même manière, le devant de la scène.