Une décision a été prise par l'APC d'Alger-Centre pour endiguer la prolifération des antennes paraboliques dont le nombre au niveau national dépasserait les 20 millions. Il n'est plus possible d'installer des antennes paraboliques et des climatiseurs sur les façades des immeubles nouvellement réhabilités. Cette injonction a été prise par le président de l'APC sortant d'Alger-Centre, M. Zitouni, dans une décision portant le n°065 et datant du 2 octobre dernier. Les citoyens et les représentants des entreprises publiques, privées et des directions publiques doivent dorénavant respecter le contenu de la décision sous peine de poursuites. Les autorités locales ne donnent toutefois pas d'échéance pour la concrétisation de la décision, ni d'alternative aux locataires de la quinzaine d'immeubles réhabilités. Les entrepreneurs chargés de la réhabilitation des immeubles de la rue Ben M'hidi, comme ceux de l'avenue du 1er Novembre, à la Basse-Casbah, dans une première étape, ont démantelé eux-mêmes les paraboles et les climatiseurs. Le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, l'un des promoteurs de ces opérations d'embellissement menées au pas de charge, s'est indigné dernièrement de la dégradation des immeubles d'Alger-Centre. «Des câbles et fils appartenant à des opérateurs, tels qu'Algérie Télécom ou Sonelgaz, s'entremêlent étrangement. Cette situation doit disparaître. Nous mènerons dans une première étape des opérations d'enfouissement des câbles électriques avec la collaboration de Sonelgaz qui s'est déjà attelée à la tâche», a indiqué en substance Kebir Addou. Une première expérience pilote a été lancée à la rue Larbi Ben M'hidi, où le réseau d'électricité a été en partie enfoui. L'expérience a été menée tambour battant par la wilaya déléguée de Sidi M'hamed qui n'a pas, semble-t-il, été trop regardante sur la situation de la chaussée et des trottoirs, pas encore été remis en état, plusieurs mois après la fin des travaux de rénovation du réseau de gaz de ville. Partie prenante dans les opérations, l'APC d'Alger-Centre a exigé des commerçants, dans un communiqué publié en juin dernier, de faire des travaux à l'intérieur de leur magasin avant le début des travaux de réhabilitation des trottoirs. Sauf que plusieurs mois après, aucune opération d'envergue n'a été lancée à la rue Ben M'hidi, considérée pourtant par beaucoup de citoyens, ou même par les autorités de la wilaya qui veulent la réhabiliter, comme l'hyper-centre historique et la vitrine de la capitale. Les autorités expliquent le retard dans ces opérations par l'absence d'entrepreneurs. Les entreprises sous-traitantes chargées de la réhabilitation du vieux bâti et des trottoirs ne «courent pas les rues».Les opérations de démantèlement des antennes paraboliques ont été annoncées du temps de l'ancien ministre de la Poste et des TIC, M. Haïchour, qui a annoncé un projet de loi pour faire face à la prolifération de ces antennes dont le nombre dépasserait en Algérie les vingt millions. L'opération d'«éradication», (le mot est de l'ancien ministre) des paraboles devait être achevée en 2009. Les paraboles collectives ont été l'alternative proposée. Trois ans après, rien n'a été concrétisé. Le projet de diffusion de la fibre optique, qui devait être aussi mené avec les services du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, a rejoint le cimetière des lois jamais concrétisées.