Plusieurs associations sportives refusent de présenter leur bilan moral et financier sous peine d'être mises à l'épreuve par les instances de contrôle, a-t-on appris récemment auprès de plusieurs sources responsables. «Des activités fictives et des justificatifs non reconnus dans la gestion des clubs sportifs sont souvent présentés à qui de droit pour l'octroi des subventions et autres subsides qui entrent dans le cadre des procédés frauduleux, toujours applicables à notre niveau avec la bénédiction de certains milieux partisans influents, d'ex-élus déchus par voie des urnes, et des complicités à plusieurs niveaux. C'est à cause de cela que des ligues entières sont à l'arrêt pour non-conformité avec les textes en vigueur », nous a déclaré un cadre administratif. A rappeler qu'entre les années 2007 et 2010, la wilaya de Souk Ahras avait été ébranlée par une série d'enquêtes judiciaires qui avaient révélé la création d'entités fictives destinataires de fonds d'origine douteuse, de blanchiment d'argent, de détournement de l'argent acquis auprès des structures étatiques et des entreprises privées, de la vente d'un minibus propriété d'un club sportif, en l'occurrence l'ESSA, aux enchères par le président de l'association sportive, du vol des cotisations aux assurances des jeunes karatékas et de plusieurs autres anomalies qui figurent encore dans les archives des services de sécurité, ceux du 3e arrondissement de la sûreté urbaine, entre autres. «En voulant veiller à la légalité des procédures qui doivent régir les clubs sportifs, nous sommes depuis peu témoins d'un déploiement sans précédent d'un noyau malveillant qui vient d'agir, par syndicat et associations interposés, au niveau de plusieurs instances de contrôle locales dont les services de la DJS, pour dérouter l'opinion publique », assène un responsable. Le même scénario a été vécu récemment à l'OPGI et dans d'autres secteurs. La tentation est grande quand on a pris le pli d'approcher la vache à traire et trouvé les moyens d'amener les autres à se taire.