Pour la 20e année consécutive, Cuba revient à l'ONU pour solliciter un vote en faveur de la levée du blocus économique brutalement imposé par les USA depuis 1962. «Nous déposerons demain à l'Assemblée générale de l'ONU un projet de résolution exigeant la fin du blocus économique brutal imposé par Washington contre Cuba», a indiqué, hier, Eumelio Caballero Rodríguez, ambassadeur de Cuba à Alger, lors d'une conférence de presse. Mis en place sous la présidence de J. F. Kennedy, l'embargo économique infligé à l'Île verte a sévèrement affecté le développement du pays, car il ne lui permet pas d'importer ni d'exporter librement vers et depuis les USA et touche également les transactions internationales avec des pays tiers. «Les dommages économiques directs provoqués par l'application de ce blocus s'élèvent à plus de 100 milliards de dollars», a souligné le diplomate cubain, appelant à une levée «immédiate et sans condition» du blocus économique. M. Caballero Rodríguez a rappelé que ce blocus est maintenu contre la volonté de la communauté internationale. «Malgré le rejet de 186 Etats membres des Nations unies du blocus, les USA maintiennent, contre la volonté internationale, cette politique criminelle et moralement insoutenable qui n'atteindra jamais l'objectif poursuivi par les Américains, qui est celui ramener le peuple cubain à renoncer à sa souveraineté et à son indépendance», a soutenu l'ambassadeur de Cuba. Ce dernier a rappelé que le blocus américain contre La Havane a entraîné «des carences et des souffrances à la population, retarde le développement du pays et constitue le principal obstacle au développement économique et social de Cuba». Mais au-delà des pertes économiques considérables, les conséquences pour les Cubains sont des plus graves. Les secteurs les plus touchés sont la santé, l'alimentation et l'éducation.