Deux sélections algériennes seniors de karaté, masculine et féminine, se rendront ce matin à Paris pour effectuer un stage en vue du championnat du monde qui se tiendra à Bercy du 21 au 25 novembre. Sur les lieux de la compétition, les représentants algériens effectueront les derniers réglages sur le tatami de Bercy. Pour la première fois dans de l'histoire du karaté algérien, la Fédération algérienne a engagé l'équipe du Groupement sportif des pétroliers (GSP), championne d'Algérie du kata : Mohamed Ouchene, Mohamed Amrouche et Hichem Nemla. Tandis que, pour cause de blessures, l'équipe féminine du kata sera absente. En effet, en présence des ténors mondiaux du karaté comme la France, le Japon, l'Italie, l'Azerbaïdjan ou l'Egypte, les Algériens tenteront de faire bonne figure. Lors de la précédente édition qui s'est déroulée à Belgrade en 2010, l'élite algérienne avait raté in extremis le podium où Hacene Guiri, El Djou Ilhem et Hadj Saïd Kamilia ont pris la 5e place. Pour le rendez-vous de Paris, El Djou et Hadj Saïd (blessés) seront les grands absents. Malgré ces forfaits de taille, le président de la FAK, Aboubaker Mekhfi (ancien membre de l'équipe nationale), ne veut pas sombrer dans un quelconque pessimisme : «Ce sont les aléas du sport de haut de niveau. El Djou, Hadj Saïd, qui étaient en mesure de briller, sont toujours convalescents. Tout comme leurs coéquipiers Hamidouche (champion aux JA de Doha), Zahira et Yamine. Souhaitons qu'ils seront rétablis tous d'ici les prochains jeux méditerranéens de 2013 en Turquie. Nos équipes nationales, qui renferment de jeunes espoirs, ont les capacités de s'affirmer à Bercy, à l'image de Hamadini Messipsa (1,94 m) dans la catégorie des +84 kg (médaille de bronze au Mondial espoir du kumité en Malaisie) et Abdelkrim Bouamria (médaillé de bronze au Mondial espoirs au Maroc 2009). Toujours chez les hommes, il ne faut pas oublier Walid Bouabaoub, 5e aux derniers Jeux mondiaux universitaires de Bratislava. Chez les filles, Dyhia Chikhi, vice-championne du monde espoirs en 2009 au Maroc et 5e au 8e Jeux mondiaux disputés en juillet dernier à Bratislava, peuvent faire valoir leurs qualités intrinsèques. A suivre aussi la jeune Yasmine Benazzoug, qui est une valeur sûre du karaté algérien.» Le président de la FAK, qui a résisté à toutes les tentatives de déstabilisation, rappelle que cette jeune élite est le fruit d'une longue formation tracée par la FAK. «On est totalement fier d'avoir mis sur pied une élite d'avenir et prometteuse qui peut donner de grandes satisfactions. Notre participation à la 21e édition du Championnat du monde est d'avance positive. D'autres échéances attendent nos athlètes, à savoir les Jeux méditerranéens 2013, les Jeux arabes 2014 et africains 2015. Je rappelle que depuis 2009, la FAK a réalisé le meilleur bilan jamais atteint. Nos karatékas n'ont rien à envier à leurs adversaires, si ce n'est le manque de compétition aux différents circuits de la 1re ligue organisés sous l'égide de la Fédération mondiale de karaté (WFK) qui fait défaut. Cette discipline, qui sera olympique, deviendra de plus en plus rude pour décrocher une qualification, à l'instar des autres disciplines de combat», a-t-il ajouté. Le président Mekhfi, ingénieur en chimie et en forage, formé aux Etats-Unis, qui représentera l'Algérie au congrès de la Fédération mondiale de Karaté le 20 novembre, insiste que seule la stabilité finira par donner ses fruits : «Grâce à une politique prônée à long terme, nous avons formé un jeune champion du monde, Amar Guerni, et un vice-champion du monde, Rafik Bencheikh. La stabilité de notre staff technique y est pour beaucoup, avec toujours la présence de Reda Benkaddour, Tarek Admane et Djabballah Youcef. Sur le plan de la formation, quatre arbitres officieront le Mondial de Paris : Rabah Hamouti, Zohir Ghozali (qui passeront tous deux respectivement le grade A et B), Rabah Benameur et Saïd Kermiche.» Enfin, concernant le volet des moyens mis à la disposition par le MJS, Mekhfi conclut : «J'avoue que depuis l'arrivée du ministre Mohamed Tahmi, la situation a été débloquée. Cela a été bénéfique pour les athlètes qui ont pu effectuer des stages.»