Le nombre des cas de morsure par un rat est passé de 263 en 2004 à près de 700 l'année dernière. Les campagnes de dératisation, lancées périodiquement par les services communaux d'hygiène, achoppent face à l'envahissement des rats qui trouvent dans les détritus et autres immondices un lieu de prédilection à leur prolifération. Durant les trois dernières années, pas moins de 2 000 personnes ont été victimes de morsures de rats. Pour cette année, selon des sources proches de la Direction de la santé et de la population, le nombre des victimes avoisine les 600 cas. Les jeunes, notamment les enfants, sont les victimes toutes désignées de ces bêtes nocives. Selon la même source, le nombre des cas de morsure est passé de 263 cas en 2004 à près de 700 cas l'an dernier. L'on met à l'index les décharges «publiques surveillées» et «sauvages» qui sont les principaux vecteurs des rats qui prolifèrent au vu de tout le monde. Les quartiers d'Oran se dégradent de jour en jour et sont de plus en plus sales. Les bennes à ordures débordent et les déchets s'accumulent des heures avant que les services d'hygiène ne daignent réagir et vider les poubelles. Les citoyens manquent de civisme et jettent leurs ordures n'importe où. Certaines bennes à ordures ont été saccagées et ne disposent plus de couvercle. Les ordures débordent, pourrissent, empestent et entraînent la prolifération de rats et de cafards. Un responsable du service de désinfection de l'APC nous avouera «l'incapacité des différents services de faire face à la situation, vu la multiplication des ordures. Si on veut se débarrasser des rats, il faut les affamer. Avec la multiplication des ordures et le non-respect des heures de collecte par les citoyens, les bacs sont toujours remplis, ce qui rend cette mission difficile. Il y a aussi le phénomène de dépôt de pain partout et même à l'entrée des immeubles et au niveau des escaliers». A Oran, la peste, provoquée essentiellement par les rats, est d'autant plus présente dans l'esprit de ses habitants depuis qu'une épidémie s'était déclarée, il y a sept années de cela. Ainsi, entre le 4 et le 18 juin 2003, 10 cas de peste bubonique sont apparus dans la localité de Kehaïlia, commune de Tafraoui.