Fermée durant plusieurs années, la salle de l'Institut supérieur des technologies du sport (ex-Creps) a renoué avec une ambiance des grands jours à l'occasion d'un gala international de boxe professionnelle sponsorisé par Algérie Télécom. La fête du noble art, marquée surtout par la présence de Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la Communication, accompagné des autorités de la wilaya de Constantine et d'une forte délégation ayant fait le déplacement d'Alger, n'aura duré que l'espace de quelques combats pour céder à tous les dérapages durant les deux rencontres phares de la soirée. D'un niveau technique tout juste moyen, selon l'appréciation de certains spécialistes, les combats de boxe professionnelle ayant mis aux prises les sociétaires du club de Boufarik, Kalem Omar et Boudemaren Brahim, respectivement au Camerounais Emile Désiré et au Canadien Stefane Savage, ont drainé une foule nombreuse venue surtout de Boudouaou, Zemmouri, Boumerdès et Boufarik, en sus d'un public constantinois sevré depuis des années de ce genre de compétitions. On comprend bien l'engouement des gens de Boumerdès, surtout que la discipline a donné au pays des champions olympiques, qui finiront dans l'anonymat, et ce n'est pas Hocine Soltani qui nous contredira. La présence de Mohamed Benguesmia et de Mohamed Allalou, invités d'honneur du gala, fera rappeler que derrière le succès se cachent aussi des réalités amères. Le vrai spectacle de la soirée a eu lieu par contre dans la galerie des supporters sur le tapis de la salle même faisant craindre le pire à des organisateurs dépassés par les événements. Certains ont même cru être dans un stade de football tant les scènes d'une jeunesse déchaînée et en mal d'inspiration ont surpris par leur caractère agressif. Des points noirs ont failli gâcher complètement la fête. Pétarades, incursions sur le terrain avec des feux de Bengale, envahissement du ring par des jeunes au bord de l'hystérie ne laisseront pas une bonne impression chez les délégations étrangères invitées à y prendre part. L'exemple des Canadiens demeure le plus marquant quand l'hymne national du pays de l'érable fut sifflé par une foule en délire. Un comportement qui n'honore personne dans un gala à mettre aux oubliettes.