L'USM Bel Abbès n'arrive toujours pas à trouver ses marques en ce début de championnat (14e avec 5 points), ne récoltant qu'une seule victoire à domicile (face au CAB) et pas moins de 7 défaites dont trois devant son public. Le nouveau promu en Ligue 1, après 18 ans d'absence, est à vrai dire frappé par une crise profonde à tous les niveaux, malgré un apport financier considérable, consenti, en début de saison, par les pouvoirs publics et l'homme d'affaires, Okacha Hasnaoui. Le directoire, qui s'est substitué à la SSPA/USMBA de manière très discutable, a, selon un actionnaire de la société, bénéficié depuis l'entame du championnat de pas moins de 10 milliards de centimes. Une véritable aubaine financière qui, malencontreusement, a été engloutie irrationnellement dans des recrutements à la fois onéreux et infructueux par une équipe dirigeante décriée aujourd'hui plus que jamais. Car, fait unique, la gestion du club bélabésien échoit depuis deux mois à un directoire installé par la direction de la jeunesse et des sports et non pas par la société par actions fondée en 2009, comme le stipule les lois du professionnalisme. Pour de nombreux observateurs de la scène sportive locale, les choix en matière de recrutement à l'intersaison et la gestion «catastrophique» du club, entérinés par un directoire qualifié d'«illégal» par des actionnaires de la SSPA/USMBA, ont largement contribué à faire sombrer le club phare de la Mekerra. Après avoir consommé deux entraîneurs (Benyelles et Bouali) en l'espace de deux mois et demi, le directoire, dont le mandat arrive à expiration le 18 novembre prochain, semble avoir clairement failli à sa mission, accentuant du coup le désespoir de milliers d'inconditionnels d'El Khadra. Les fans de l'USMBA, qui accueille aujourd'hui la JS Kabylie, ne se font d'ailleurs plus d'illusions quant aux chances de leur club. Un club qui continue à broyer du noir et à se morfondre dans les profondeurs du tableau, malgré un potentiel sportif et financier qui ferait pâlir d'envie bien d'autres formations moins nanties.