Hier, la droite française a vécu une des plus fébriles journées de son existence. Au départ tout était simple : le premier parti d'opposition, l'Union pour un mouvement populaire (UMP) devaient élire son président, poste vacant depuis l'élection à la magistrature suprême en 2007 de leur président d'alors, Nicolas Sarkozy. Après le vote des militants, dimanche, les deux candidats à la tête du parti d'opposition se sont retrouvés au coude-à-coude, chacun estimant avoir gagné et chacun accusant l'autre d'avoir commis des irrégularités dans le processus de vote. Depuis hier matin, la commission de contrôle interne au parti a recommencé les comptes, péniblement ; d'heure en heure, le vainqueur se faisait attendre. Jean-François Copé, secrétaire national de l'UMP, était opposé à l'ancien Premier ministre, François Fillon. Les enquêtes d'opinion avaient donné vainqueur ce dernier depuis plusieurs semaines, s'appuyant sur son parcours plus modéré face à la «droite décomplexée» mise en scène par J.-F. Copé. Les sondeurs et les éditorialistes ont eu tort et c'est bien l'information la plus importante de cette opération de recomposition de l'UMP, et plus largement des droites en France. Peu importe qui sortira vainqueur. Les militants du parti de droite se sont prononcé à au moins 50% pour la volonté de Jean-François Copé d'ancrer son mouvement sur sa droite, à l'instar de l'ex-président Sarkozy lors de la campagne présidentielle, au printemps dernier.