Jamais une assemblée générale du Comité olympique algérien (COA) n'a été aussi houleuse. Il est clair qu'hier les membres de l'AG sont venus à la salle de conférences du COA pour mettre au clair la situation chaotique que vit le comité depuis déjà presque une année. La rupture de dialogue entre le président Hanifi et son bureau exécutif n'a que trop persisté jusqu'à arriver à un blocage des activités. Si l'AG a duré plus de 7 heures continues, c'est autant dire que les débats étaient chauds. Mais sans entrer aujourd'hui dans les détails, soulignons que des décisions importantes ont été prises, la première est la non approbation du bilan moral du président par 85 voix, 3 pour et 8 abstentions. Ensuite, la FAF avait introduit une demande de dissolution du tribunal arbitral sportif et un renouvellement de cette instance. Le président du TAS, maître Benbelkacem, s'était plaint d'un manque flagrant de compétences pour le traitement des affaires. Le président du COA a rejeté cette demande et l'AG souveraine s'est autosaisie en prononçant la dissolution du TAS par 65 voix, 2 contre et 8 abstentions. Le dernier point tant attendu par l'assistance concernait la situation de crise que vit le COA. Malgré les réticences du président Hanifi pour ne pas le traiter, l'AG l'a adopté dans l'ordre du jour. Un débat houleux s'est instauré entre les membres du bureau exécutif et leur président. Il faut avouer que les membres de l'AG ont pu prendre connaissance de tous les dessous de ce conflit olympien. Tout a été déballé de part et d'autre. En fin de compte, quatre propositions ont été soumises au vote, mais une qui consistait à voter pour le retrait de confiance au président du COA ou bien au bureau exécutif n'a pas plu à Hanifi qui a quitté la salle. Illico presto, l'on désigna le premier vice-président, en l'occurrence Bouabid, pour prendre la présidence de l'AG. Les membres de l'assemblée ont fait le constat de la vacance de la présidence par Hanifi et il a été décidé la convocation d'une AG extraordinaire, le 8 décembre prochain, pour se prononcer par voie de vote pour confirmer règlementairement le retrait de confiance au président Hanifi. L'intérim de la présidence du COA sera assuré par le 1er vice-président jusqu'à l'élection d'un nouveau président dans les plus brefs délais.