Cela faisait dix-neuf ans, avec le titre mondial de Réda Benkaddour obtenu à Alger en 1993, que l'Algérie attendait une récompense en Championnat du monde de karaté. C'est chose faite depuis samedi, avec la victoire de Oualid Bouaboub (64-75kg) face au Français, Davy Dona, lors des 21es Mondiaux de Paris Bercy. En décrochant la médaille de bronze, l'Algérien est le seul récipiendaire de la délégation algérienne. Pour El Watan, le licencié de la JSBatna partage son bonheur d'avoir si bien représenté son pays. - Quelles sont vos impressions après avoir remporté cette médaille de bronze ?
C'est le résultat de beaucoup de sacrifices. J'avais une blessure au niveau des quadriceps gauche. Je ne me suis pas entraîné durant un mois. Je suis très heureux et fier, car c'est la seule médaille remportée lors de ces Championnats du monde de Bercy. Il a fallu tout de même attendre dix-neuf ans, dans la catégorie seniors et la victoire de Réda Benkaddour, pour que l'Algérie décroche cette récompense.
- Avez-vous ressenti le poids de la responsabilité de représenter seul l'Algérie pour une médaille ?
Absolument ! J'étais le seul athlète de l'équipe à avoir atteint les demi-finales. Je dois avouer que cela aurait été difficile d'assumer la responsabilité d'un échec. El Hamdoulilah, j'ai gagné !
- Etait-ce difficile d'affronter un Français devant son public ?
Ce n'est jamais facile d'obtenir une médaille face à un adversaire qui est soutenu par 17 000 supporters. Cela a été très difficile mais l'essentiel est acquis.
- Comment vous êtes-vous préparé pour cette finale ?
J'ai fait un gros travail psychique. Je savais qu'avec un moral en béton, je pouvais obtenir n'importe quel résultat.
- Que vous a-t-il manqué pour atteindre la grande finale ?
J'ai rencontré en demi-finale Aghayev (Azerbaïdjan) qui n'est autre que le septuple champion du monde. C'était un adversaire très coriace. C'est un athlète professionnel qui est suivi par un entraîneur également professionnel. C'est la seule différence qui existe entre lui et moi.
- Sans cette blessure, étiez-vous en mesure d'atteindre la grande finale ?
Je le pense. Mais contre Aghayev, il faut quand même faire un travail spécifique.