L'opération de vote pour le renouvellement des 45 assemblées communales et l'APW a débuté mal au niveau de la wilaya de Bouira. Des incidents ont été enregistrés ce matin au niveau des deux communes d'Aghbalou à l'est de Bouira et à Haizer au nord de la wilaya. Le premier incident a été signalé au niveau du centre de vote de l'école primaire Amzal Ali, de la ville de Haizer, ou des citoyens ont tout bonnement procédé à la fermeture des bureaux de vote, a-t-on appris de sources sûres. Selon les premières informations en notre possession, les citoyens ont passé à l'action de fermeture des bureaux de vote dudit centre, après avoir constaté des militaires, connus dans la région, habillés en civil et qui s'apprêtaient a voter. Les citoyens ont par la suite dirigé vers le siège de la Daira ou ils observent un sit in de protestation. Une réunion est en cours entre les têtes de listes des partis politiques engagées dans la région et le chef de Daira, confirme nos sources. Chabane Meziane, tête de liste du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a précisé que les citoyens dénoncent le fait que les militaires votent. Par ailleurs, dans la commune d'Aghbalou, l'appel au boycott lancé la veille par des groupes de jeunes a été mis en exécution. Plusieurs urnes ont été brûlées par des jeunes, chauffés à blanc, dans la nuit de mercredi à jeudi. Takerboust : Un renfort impressionnant des forces de sécurité Ce matin, des escarmouches ont éclaté entre des jeunes et les forces anti-émeutes. L'opération de vote est perturbée dans plusieurs centres de la localité de Takerboust, le chef lieu communal d'Aghbalou, apprend-on de sources locales. Pour faciliter la tache aux citoyens de voter, un renfort impressionnant a été dépêché à partir des unités des forces anti-émeutes de Haizer, dans le but de sécuriser le site. Des policiers ont été placés dans plusieurs endroits du centre ville de Takerboust. Notons qu'à l'ouverture du centre ce matin, des dizaines de jeunes en colère, ont pris pour cible le centre, en lançant des pierres et autres projectiles. Les manifestants ont réclamé il y a quelques jours par le biais d'affichage de rendre public le bilan de l'assemblée durant les cinq dernières années. Dans la nuit de mercredi à jeudi, ils ont saccagés les urnes et détruits des documents trouvés dans les bureaux de vote.