A Annaba, quotidiennement, de jour comme de nuit, les rafles des éléments de la Brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) se multiplient non seulement à travers les quartiers mais également dans les cabarets, restaurants et autres lieux de débauche. Les interpellations et les arrestations sont nombreuses. Elles concernent les auteurs de délits du port d'arme prohibée, de la vente et du trafic de drogue, les recherchés pour divers, délits dont les assassinats, agressions, vols, prostitution... Pas un seul endroit (quartier, cité) n'est épargné par la volonté des services de sécurité de mettre un terme à la criminalité. Les résultats enregistrés ont atteint un tel record si bien que ces rafles se sont transformées en hantise des malfrats de tout bord qui, depuis quelques semaines, semblent avoir mis en veilleuse leurs néfastes activités. Mais c'est certainement dans un cabaret de la zone ouest de la commune chef-lieu de wilaya que les policiers ont réalisé le meilleur coup de filet. C'est un lieu où la boisson alcoolisée coule à flots et où la drogue sous toutes ses formes s'échange. Cette dernière fin de semaine, les éléments de la BMPJ ne s'attendaient pas à vivre la situation à laquelle ils allaient être confronté. Accompagnés d'un groupe de journalistes, ces éléments venaient de franchir le seuil d'un cabaret lorsqu'ils se retrouvèrent nez à nez avec deux de leurs anciens chefs hiérarchiques. L'un des deux avait été récemment relevé de ses fonctions. Sa gestion fait actuellement l'objet d'un audit qu'aurait entamé la DGSN. Surpris par la présence de leurs supérieurs, les policiers n'ont pas su quelle position adopter. Décontenancés, ils détournèrent le regard. C'est ce moment de flottement que choisit un des hauts gradés pour tenter une sortie. Il en sera empêché par ses anciens subordonnés. Ces derniers avaient été sommés par leur supérieur d'accomplir leur mission de contrôle et de vérification d'identité de tous les clients. Une femme qui s'est avérée être fonctionnaire dans la même institution a été également interpellée. Depuis, cette affaire fait l'objet des discussions de l'opinion publique à Annaba. Particulièrement, quand on sait que, dans le cadre de la politique de transparence des activités de la police appliquée par la DGSN, les représentants de la presse étaient présents au moment des faits. Du côté de la direction de la sûreté de wilaya, l'on affirme que l'agent de police femme a été immédiatement suspendue de ses fonctions. En ce qui concerne les deux cadres, les responsables de cette institution se sont refusés à tout commentaire.