Des milliers de foyers de la daïra de Chemini sont privés du gaz de ville qui se fait désirer de surcroit en période hivernale qui est souvent synonyme d'isolement, de désagréments et d'angoisse. La population locale est contrainte à se contenter des bonbonnes de gaz, lorsque celles-ci ne deviennent carrément pas un produit de luxe. L'isolement de l'année précédente dû aux fortes chutes de neige a marqué les esprits de la population locale. Au niveau des services de la direction des mines (DMI), le premier responsable de cet organisme affirme que l'étude du projet de raccordement en gaz de ville est bel et bien réalisée. Quant à l'amorce des travaux, aucun appel d'offres n'a été émis, ce qui laisse entrevoir un prolongement du calvaire. Saisissant l'opportunité des élections locales, les différents candidats en lice ont répété la même revendication de la dotation de la région en gaz de ville. Bon nombre de comités de villages n'hésitent pas à afficher leur ferme attention de recourir, pour réclamer cette dotation, à des actions de rue radicales, à savoir la fermeture de la route nationale et l'observation de settings devant le siège de la wilaya. «Cela perdure depuis des lustres. À chaque fois qu'on sollicite les autorités concernées, c'est la même promesse. Ce n'est qu'une question de temps», déclare un membre d'un comité de village. La population locale s'estime lésée et délaissée. Situé à huit kilomètres du chef-lieu de la daïra, le petit bourg ″Lâazib Touazi″ est raccordé au réseau de gaz naturel. À quelques encablures du territoire de la commune de Chemini, certaines localités limitrophes telles que Bouzeguene, dépendante de la wilaya de Tizi-Ouzou, bénéficie, elle aussi, de cette énergie que la population de Chemini réclame.