Les habitants du village Ait Mizare, dans la commune de Bouzeguène, ont fermé hier le siège de l'APC pour réclamer leur droit à bénéficier du projet du gaz naturel. Les habitants d'Aït Mizare, un village situé à quelques encablures seulement du chef-lieu de la commune et daïra de Bouzeguène, à une soixantaine de km, à l'est de Tizi-Ouzou, ont procédé hier à la fermeture du siège de l'APC pour réclamer le raccordement au réseau du gaz de ville. De nombreuses banderoles sur lesquelles on peut lire «Non à la hogra, le gaz pour tout le monde», ou encore «Le village Aït Mizare victime de la marginalisation», «non à la distribution discriminatoire des projets», ont été fixées des deux côtés de l'entrée de la ville de Bouzeguène et sur le portail d'entrée du siège de l'APC. Depuis quelques jours, les villageois étaient montés au créneau. Dans une déclaration rédigée par les membres du comité et dont nous détenons une copie, les villageois ont fait part de leur mécontentement et de leur colère à l'égard des autorités locales qu'ils jugent très partiales et très peu coopératives. Ils en font part à l'opinion publique en la mettant à témoin de l'injustice que vient de subir leur village dans le projet de raccordement au gaz de ville. Un membre du comité de village a affirmé que les autorités locales les ont exclus du bénéfice de raccordement au réseau du gaz alors qu'une vanne se trouve à moins de 40 m de la première maison du village. «Jusqu'à aujourd'hui, nous nous sommes comportés avec pondération. Nous avons longtemps favorisé et emprunté la voie de la sagesse, du dialogue dans le respect des procédures administratives, Force est de constater que cette qualité ne fait plus recette de nos jours. Les autorités locales qui ont fait preuve de surdité face à nos légitimes sollicitations. Aujourd'hui, se considérant être les marginalisés de la commune de Bouzeguène, c'est l'exacerbation totale au sein de notre village». La déclaration mentionne que le directeur des mines (DMI) à refusé, dernièrement, de recevoir une délégation de villageois qui s'est déplacée au siège de la wilaya. Aussi, devant cette situation tendue, les villageois d'Aït Mizare ne comptent pas décolérer jusqu'à l'aboutissement de leur principale revendication, celle d'être inclus dans la deuxième tranche du projet de raccordement au réseau du gaz naturel. «Nous ne voulons plus revivre le triste épisode de l'hiver dernier», indique un habitant d'Aït Mizare. Les rédacteurs de la déclaration ne s'en tiennent pas seulement à la question du gaz puisqu'ils mentionnent d'autres insuffisances comme le mauvais état des routes du village, le manque d'assainissement, d'eau, d'éclairage public, de stade matico, de centre culturel. En fait, tout manque dans ce village qui, malheureusement, voit, chaque année, ses enfants partir sous d'autres cieux.