Dacia, la marque régionale du groupe Renault, se met à la page et affiche ses ambitions légitimes pour garder son pouvoir de séduction sur une clientèle conquise. Malaga (Espagne) De notre envoyé spécial Encore plus généreuse au même prix bas, voilà le challenge lancé, et qui a eu pour résultat, au sortir d'une efficace opération de lifting, une Sandero et une Sandero Stepway autrement plus attirantes. Les commandes ont déjà été ouvertes depuis septembre 2012 en Europe (la nouvelle Sandero est à 7900 euros €en France) et la commercialisation des nouvelles venues en Algérie interviendra probablement au printemps prochain. Elles nous parviendront des deux sites de production basés au Maroc (Casablanca et Tanger). En attendant, la presse a été conviée à prendre le volant de ces deux modèles emblématiques de Dacia, à l'occasion des essais internationaux qui ont eu lieu sur les routes d'Espagne. Les deux berlines arrivent avec un nouveau design qui garde jalousement les caractéristiques de robustesse et de sécurité de la marque roumaine. La nouvelle Sandero, le bicorps de cinq portes, gagne 38 mm de longueur et 7 mm de largeur, hors rétroviseur, comparée à la version précédente qui la dépasse, par contre, de 7 mm en hauteur. La nouvelle Sandero est moins longue de 23 mm que la Stepway et toutes les deux ont en commun la même largeur (1,73 m).La nouvelle Sandero Stepway permet une conduite plus en hauteur, puisque sa garde au sol a été rehaussée, ce qui la rend plus haute de 41 mm comparée à nouvelle Sandero. Les dessinateurs du constructeur automobile ont méticuleusement traité les feux avant et arrière et apporté de la précision dans l'intégration des poignées de portes, l'installation du logo Dacia dans la calandre et le dessin de la grille de celle-ci. Comme on a aussi pris le soin de masquer le tuyau d'échappement par le pare-choc et de redessiner la face avant. L'intérieur n'est pas resté en marge. Le nouveau design laisse voir une nette valorisation du véhicule, avec notamment une nouvelle planche de bord carbone foncé ou bi-ton, relevée avec des touches de chrome sur les contours des cadrans, les cerclages des aérateurs, le logo sur le volant. Sont également intégrées des commandes de dernière génération, dont celles de la climatisation et du réglage des rétroviseurs extérieurs. Outre le radar de stationnement, la direction assistée hydraulique (généralisée), le régulateur et les lève-vitres arrière électriques, un écran tactile 7 pouces du système GPS multimédia Media Nav (inauguré par la Lodgy) est installé (d'office sur la Stepway) au milieu de la planche de bord avec lecteur CD MP3, bluetooth, USB… Sous le volant sont aussi abritées des commandes, dont la fonction «éco». Des airbags latéraux avant viennent s'ajouter aux airbags passagers et conducteur, alors que les ceintures de sécurité à l'avant des deux véhicules sont dotées d'un limiteur d'efforts conçu pour protéger le thorax en cas de choc. Apprécié pour sa contenance, le coffre de 320 litres reste le même, mais gagne encore en espace à la faveur des sièges rabattables (1/3-2/3). L'acoustique a été travaillée en intervenant sur la source des bruits. Un effort d'insonorisation est consenti et se fait ressentir sans peine sur la limitation du bruit qui se dégage du bloc moteur. Première source des bruits, le compartiment moteur a tout simplement été révisé avec l'intégration d'un nouveau moteur, le TCe 90 Euro 5, pour la motorisation essence, que l'on retrouve pour la première fois sous le capot de la toute nouvelle et charmante Clio IV. «Plus et mieux» Moteur turbo à trois cylindres, ce fameux TCe 90, «symbole de l'excellence mécanique» du groupe Renault, dynamique et qui ne lâche que 116 gr. de CO2 par kilomètre, ne consomme que 5 litres au 100 kilomètres. Soit un gain de plus de 1,5 litre, comparé à une version précédente. La présence d'une chaîne de distribution réduit du coup les frais d'entretien de ce moteur. Et l'activation de la commande «éco», disponible pour certaines motorisations, permet d'économiser (selon les types de route et de conduite) jusqu'à 10% de consommation. Aussi, la conduite est facilitée par une flèche ascendante ou descendante qui prend le soin d'aviser le conducteur du moment idéal du changement de vitesse. En tout, la gamme de moteurs se compose de trois blocs essence et de deux autres moteurs diesel. Le diesel se décline sous le 1.5 DCi 75 FAP et 1.5 DCi 90 FAP. Le moteur essence est proposé, lui, de 1.2 16v 75 et de sa déclinaison GPL, en plus, bien sûr, du nouveau TCe 90 qui prend place pour la première dans la Sandero. Quatre années après sa naissance (2008), 60% des pièces de la nouvelle Sandero ont été renouvelées. Le rajeunissement offre une sécurité active renforcée grâce au contrôle dynamique de trajectoire, l'assistance au freinage d'urgence et au système d'antiblocage des roues. La distance d'arrêt, sur sol sec, a été réduite d'un mètre pour 40 mètres. En plus de la plateforme Mo, qui est la même pour plusieurs modèles de la marque, près de 80% des pièces sont communes aux deux nouveaux modèles que nous avons testés pour vous. Les deux Sandero gardent une boîte manuelle à cinq rapports. La boîte de vitesses automatique n'est pas au programme. Sa cherté n'est pas compatible avec le prix Dacia, dont les responsables se donnent comme objectif d'offrir «plus et mieux à un prix Dacia et dans un esprit Dacia». Soit garder le point fort de l'accessibilité qui fait le succès de la gamme Dacia, sans sacrifier la compétitivité que l'on veut constamment améliorer. Et c'est pour prouver ses niveaux de qualité et de fiabilité que Dacia offre à ses clients une garantie de 3 ans ou 100 000 km sur l'ensemble de sa gamme. La mise sur le marché des nouvelles Sandero a été précédée par des tests qui ont mobilisé une flotte de 24 véhicules, ayant parcouru l'équivalent de 2,5 millions de kilomètres en usage client. Si la marque comptabilise aujourd'hui 3% de clients fidèles, elle se réjouit de compter 97% des clients venant d'une autre marque. C'est ce que révèle une étude publiée au début de 2012 et réalisée auprès de 30 000 conducteurs de cinq pays européens. Celle-ci note aussi que 90% des clients de Dacia sont des clients particuliers et 7% de petites entreprises ou des artisans. Dacia a vu ses ventes multipliées par 15 entre 2004 et 2011. La barre des deux millions de véhicules vendus dans le monde a été franchie en mai 2012. Dans cette notable progression, les deux Sandero, en plus de la sœur aînée, Logan (2004), également liftée, se taillent la part des 40% des ventes. Le marché principal de la marque roumaine du groupe au losange reste essentiellement l'Europe (particulièrement la France et l'Allemagne), mais aussi celui du bassin méditerranéen (Algérie, Italie, Maroc, Turquie et Roumanie). Dacia ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Sa croissance la conduira dans très peu de temps, au début de 2013, tout droit vers le marché du Royaume-Uni et de l'Irlande, où elle commercialisera le SUV Duster et la Sandero avec une direction à droite.