Selon le rapport du CTC, les habitations en question présentent un effondrement partiel du toit, des fissures sur la terrasse d'où s'infiltrent les eaux de pluie, et d'autres au niveau des murs et des poteaux. Les occupants des habitations situées au 16 rue Abdelkader Djerkhaf, dans la commune de Oued Koreiche, risquent de périr ensevelis sous les décombres. Logés dans des constructions classées «rouge 5» par les services du CTC, ces habitants sont sous une sérieuse menace de mort. Pourtant, indique un résidant, ce quartier n'est plus une priorité pour les services de la wilaya. «Malgré le caractère urgent que les services techniques ont relevé noir sur blanc à plusieurs reprises, rien de concret n'a été fait pour nous sortir de ces ghettos», s'indigne un père de famille. «Nous n'arrivons pas à comprendre les raisons de notre exclusion des opérations de relogement. Il s'agit d'un cas de non-assistance à personnes en danger. Nous craignons qu'il arrive un malheur avant que nous ne soyions recasés», s'alarme-t-il. «Nous sommes plutôt prédestinés au cimetière qu'à des logements dignes», regrette notre interlocuteur. Selon le rapport du CTC, les habitations en question présentent un effondrement partiel du toit, des fissures sur la terrasse d'où s'infiltrent les eaux de pluie et d'autres au niveau des murs et des poteaux. En plus clair, le risque d'effondrement est évident et la menace est grande. Le pire, apprend-on, c'est que ce danger dure depuis les inondations de 2001, avant qu'il ne soit aggravé par le séisme de 2003. «Les habitations étaient déjà dans un mauvais état et la situation n'a cessé d'empirer au fil des ans», précise notre interlocuteur. Outre l'incompréhensible retard dans le relogement des habitants, ces derniers précisent que les services de l'APC ont proposé des aides pour la consolidation des habitations. Une solution que les résidants ont rejetée, pour la simple raison que ces logements ne sont plus habitables. «On ne peut pas réhabiliter des constructions classées rouge, dont la ferraille et les poutres s'effritent et éclatent, et le plancher s'écaille au moindre contact à cause de sa vétusté», explique-t-il. Il est à préciser, par ailleurs, que des habitants d'autres constructions se trouvant dans le même état que celles occupées par ces 22 familles ont déjà été relogées. Les résidants du quartier 16 rue Abdelkader Djerkhaf dénoncent le deux poids, deux mesures dans le traitement du dossier du relogement et mettent les autorités de la wilaya d'Alger devant leurs responsabilités. «C'est l'hiver qui arrive, la vie de nos familles est désormais en danger, une réalité que les responsables ne doivent pas ignorer», conclut-il.