L'immeuble sis rue Fatma-Zohra Malik est classé «rouge 5» par le CTC, après le séisme de mai 2003. Il est donc voué à la démolition. Par conséquent, les résidents ont saisi les autorités locales à plusieurs reprises afin d'obtenir leur évacuation sans délai de la bâtisse qui menace ruine. Ces cris de détresse ne sont pas encore entendus. Trois familles continuent de vivre un danger permanent dans l'ancienne bâtisse sise au quartier Ali Mellah, dans la commune de Sidi M'hamed. La bâtisse, dont la construction remonte à l'époque ottomane, est classée dans la catégorie «rouge» par les services du CTC après le séisme de mai 2003. L'immeuble très vétuste sis à la rue Fatma-Zohra Malik nécessite surtout une évacuation sans délai de ses occupants. «Nous somme exposés à un danger qui menace notre vie à chaque instant», a indiqué un père de famille habitant la bâtisse en question. En effet, l'état physique de cette dernière s'est aggravé suite au séisme de mai 2003 qui a ébranlé le tissu urbain à Alger et Boumerdès notamment. «Elle est classée rouge 5 par les services du CTC après le dernier tremblement de terre», a fait savoir le riverain. Outre les pluies abondantes qui se sont abattues ces dernières années et qui ont provoqué des fissures au niveau des murs ainsi que l'effondrement de certaines parties du toit. C'est le cas de Mohamed, occupant le dernier étage. «Chaque hiver, ma maison se transforme en mare d'eau suite aux infiltrations pluviales», se plaint notre interlocuteur. Cette situation, qui se complique davantage au fil du temps, laisse ces familles dans une construction menaçant ruine, bravant les dangers d'un éventuel effondrement qui peut survenir à n'importe quel moment. Malika, mère de six enfants, habite la propriété précaire depuis 1962. Elle dit sur un ton ferme : «Il faut que les responsables trouvent une solution rapide à notre situation.» De son avis, les élus locaux de Sidi M'hamed ne semblent pas trop se soucier du devenir de ces trois familles. Les résidents, souligne-t-elle dans cette optique, ont à maintes reprises lancé des appels pressants aux autorités locales pour leur évacuation. Ils ont également déposé à plusieurs reprises des demandes de relogement. Cette démarche reste sans suite à ce jour. «Que des promesses ! Rien n'a été fait jusqu'a présent», déplore-t-elle. En attendant une réaction positive de la part des autorités locales, les habitants de l'ancienne bâtisse ont bien tenté de prendre en charge eux-mêmes les travaux de réaménagement des lieux. Mais cela n'est pas du tout évident, ont-ils avoué, vu le manque de moyens. En parallèle, la bâtisse dont l'état s'est vraiment dégradé est devenue inhabitable. Elle doit être restaurée ou démolie. C'est ce que réclament ces familles qui espèrent, tout de même, un relogement dans des habitations décentes qui les mettent à l'abri de tout risque susceptible de mettre leur vie en danger de mort.