La pomme de terre, l'élément clé dans la cuisine algérienne, est de plus en plus chère au niveau de la wilaya de Bouira. Ce produit est vendu dans les marchés de proximité du chef lieu de wilaya à 65 DA. Si dans certains points de vente, comme au quartier Ecotec ou à l'hypermarché, le prix de ce tubercule est affiché à 60 DA, sa qualité laisse à vraiment désirer. La pomme de terre proposée sur le marché local provient des autres régions du pays notamment de Oued Souf. Peu importe les arguments avancés par les responsables de la direction des services agricoles (DSA) et les commerçants, rien ne justifie une telle flambée des prix de la pomme de terre. Le hic, est que la production locale n'est pas commercialisée. Où sont donc les tonnes de récoltes dont les chiffres sont à chaque fois présentés comme un trophée de guerre par le premier responsable des services agricoles de la wilaya ? D'ailleurs, des citoyens s'interrogent sur le fait que la production locale est rarement mise sur les marchés locaux. En plus, ils se posent des questions sur cette flambée inexplicable. Au courant du mois de septembre dernier, des dizaines de producteurs activant au niveau du vaste périmètre d'El Esnam, avaient protesté et mis en garde contre le manque de chambres froides destinées au stockage de ce produit. Un fait qui confirme la bonne production locale. Chose qui a été confirmée par les responsables locaux en rassurant les agriculteurs et les consommateurs sur la disponibilité des chambres froides et surtout l'accompagnement de l'Etat dans ce circuit. Les agriculteurs producteurs de la pomme de terre adhérents au système de régulation des produits agricoles de large consommation, avaient quant à eux, dénoncé l'anarchie régnant au niveau du secteur. Ni le DSA de la wilaya, ni encore le président de la chambre agricole, n'ont voulu répondre à nos questions à ce propos.