-Tunisie : le Congrès pour la République (CPR), parti de centre gauche fondé par le président tunisien, Moncef Marzouki, a menacé de se retirer du gouvernement dominé par le parti islamiste Ennahda. «Le CPR va quitter le gouvernement si l'on ne tient pas compte de ses propositions et de celles de son président d'honneur, Moncef Marzouki», a déclaré hier à la presse son secrétaire général, Mohamed Abbou. Cette formation avait déjà menacé de claquer la porte de la coalition tripartite au pouvoir, formée par Ennahda avec un autre parti de centre gauche, Ettakatol, du président de l'Assemblée constituante (ANC), Mustapha Ben Jaffar. Sa nouvelle mise en garde hier intervient dix jours après l'appel du chef de l'Etat à un nouveau gouvernement restreint capable de répondre aux attentes de la population déshéritée dans les régions. M. Marzouki n'a pas le pouvoir de remanier le gouvernement dirigé par le Premier ministre, Hamadi Jebali, issu du parti islamiste Ennahda, majoritaire à l'ANC. -Afrique du sud : l'Afrique du Sud attendait, hier, des nouvelles de son ancien président Nelson Mandela, hospitalisé la veille pour subir des examens, alors que les autorités soulignaient qu'«il n'y a pas de raison de s'inquiéter» pour l'icône de la lutte anti-apartheid, âgée de 94 ans. «Il est en parfaite santé, tout va bien. Il faut juste qu'il passe des examens médicaux réguliers», a assuré Keith Khoza, le porte-parole du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir. Le président sud-africain, Jacob Zuma, a rendu visite à son illustre prédécesseur dans la matinée. «Il l'a trouvé à l'aise et entre de bonnes mains». -Venezuela : le président vénézuélien, Hugo Chavez, devait se rendre hier à Cuba pour y subir une opération pour traiter une nouvelle récidive de son cancer, après avoir pour la première fois fait allusion à un possible retrait en désignant son vice-président comme éventuel successeur. Dans un discours plein d'émotion, Hugo Chavez, âgé de 58 ans et au pouvoir depuis 1999, a admis que son cancer l'a une nouvelle fois rattrapé, et reconnu implicitement que, cette fois-ci, il pourrait ne pas revenir au pouvoir. Hugo Chavez, réélu haut la main le 7 octobre dernier, a ainsi désigné son vice-président, Nicolas Maduro, non seulement pour assurer l'intérim de la présidence s'il devait être déclaré «inapte» à assumer ses fonctions, mais aussi pour lui succéder s'il lui est impossible de reprendre son poste.