Bus bondés, embouteillages à toute heure de la journée, barrages filtrants…, se déplacer à Alger n'est guère une sinécure. Les automobilistes et les voyageurs passent plusieurs heures sur les routes. L'administration de la wilaya, dont les services des transports sont critiqués, a lancé le «Plan mobilité», présenté lors d'une table ronde organisée, lundi, à la Maison d'Alger à la rue Larbi Ben M'hidi. Un diagnostic a été fait sur la situation du transport et des écueils sur lesquels butent les plans menés à la hussarde par l'administration. Amine Benaïssa, consultant de la wilaya, assure qu'un diagnostic a fait paraître une «organisation urbaine centralisée», qui se caractérise par une circulation automobile importante vers une même destination aux mêmes horaires. Cela est d'autant plus accentué par l'évolution du parc automobile qui a dépassé les 1,7 million de véhicules en 2012, contre 600 000 en l'an 2000. Le maillage qui se «caractérise par des discontinuités ou ruptures au niveau de certaines liaisons et, parfois, des liaisons inadaptées de voies à grandes capacités à des voies rétrécies ou des voies secondaires». Selon Rachid Ouazen, directeur des transports de la wilaya d'Alger, des «orientations stratégiques» ont été mises en place dans le cadre du «Plan mobilité» confié en partie à ses services. Il s'agit de l'«éclatement de la centralité» par la localisation de grands équipements publics, tels que les stades de Douéra et Baraki et les deux nouvelles facultés de médecine et de droit, du parachèvement du maillage du réseau routier par des rocades et des pénétrantes. Une trentaine de projets Il a été décidé aussi la réalisation de passages dénivelés (trémies, ouvrages d'art), la «requalification et l'aménagement de certains itinéraires», l'équipement de certains carrefours par des feux tricolores et la mise en place d'un système de régulation de circulation centralisés. Les autorités prévoient également de fusionner les différents services de transport pour en faire un seul gestionnaire, l'Etusa en l'occurrence. Six projets d'infrastructures routières, cinq projets routiers de proximité, trois nouvelles gares routières, trois échangeurs, huit parkings à étages et trois parkings relais, deux télécabines sont prévus dans le cadre du «Plan mobilité», prévu dans le cadre du programme stratégique d'Alger 2009-2029. La direction des travaux publics, dont le directeur, Mohamed Abdennour Rabhi, présent également à la table ronde, a lancé les travaux de réalisation de projet structurants, tels que le doublement et l'aménagement du chemin de wilaya (CW 122) (liaison Heuraoua-Ouled Moussa), du CW 121 (Aïn Taya-Khemis El Khechna) et du CW 189 (Bordj El Bahri-El Hamiz), à l'est de la capitale. Il est prévu aussi le parachèvement de la radiale (viaduc) de oued Ouchaïah vers Baraki. Des projets sont en cours d'étude pour l'aménagement du carrefour du Ruisseau et la requalification du boulevard Slimane Amirat, intégrant le prolongement du tramway du Ruisseau vers Bir Mourad Raïs. La DTP a lancé les études pour le parachèvement de la pénétrante du 1er Mai par la réalisation d'un tunnel devant relier la place Addis Abbéba au Val d'Hydra. La DTP prévoit également des projets routiers de proximité, tels que l'élargissement du boulevard du 11 Décembre et de la liaison Chateauneuf-Chéraga. Le «Plan mobilité» de la wilaya prévoit l'ouverture de parkings à étages. Cinq sont en cours de réalisation à El Biar, Hydra, El Madania, Sidi M'hamed et Kouba. Trois autres, dont les appels d'offres pour leur réalisation sont en cours, sont prévus à Sidi Yahia, Boumati et Chéraga. Le total des places offertes est de 6886. Trois autres parkings relais sont prévus à Aïn Allah, Chéraga et Staouéli. Le choix des BET est en cours. La capacité des places offertes est de 1500. De plus, l'appel d'offres pour la réalisation de la gare routière de Bir Mourad Raïs est en cours ainsi que des consultations pour le choix des BET pour la réalisation de pôles d'échanges à Aïn Naâdja, Réghaïa et Birtouta et des gares routières à Zéralda et Dar el Beïda.