L'équipe de rédaction du rapport annuel 2012 d'Oxford Business Group sur l'Algérie a présenté, lundi soir, les grandes lignes des prévisions macroéconomiques du pays pour le moyen terme. Pour les experts de ce cabinet d'intelligence économique britannique, il ne souffre aucune ambiguïté le fait que l'économie du pays souffre de plusieurs problèmes structurels, dont le chômage des jeunes qui culmine à 20%, la dépendance encore prononcée aux recettes pétrolières et une dépense publique à double tranchant. Si elle n'est pas orientée au soutien à l'investissement productif, cette dépense publique, plus que jamais pesante et incompressible, risque de s'imposer en malédiction dans les années à venir. Le rapport 2012 d'Oxford Business Group sur l'Algérie, présenté lors d'une cérémonie organisée à la résidence de l'ambassadeur anglais à Alger, ne manque pas de souligner en gras les vulnérabilités qui menacent les piliers sur lesquels repose l'économie du pays. The Report Algeria 2012 se veut «une analyse exhaustive» de l'économie algérienne, de ses différents secteurs d'activité et des opportunités qu'offre le pays aux investisseurs internationaux. Ce nouveau guide sur l'économie algérienne comporte également une large palette d'interviews avec les principales figures politiques et économiques du pays. D'après la première lecture du rapport faite par le rédacteur en chef d'Oxford Business Group, Andrew Jeffreys, il en ressort deux caractéristiques. La première fait défiler les «quelques complications structurelles» dont souffre l'économie du pays, tandis que la seconde braque les feux de la rampe sur certains «fondamentaux qui restent toujours très attrayants» ainsi que sur «le progrès des années récentes qui est de bon augure pour la croissance à moyen et à long termes». Pour Robert Tashima, directeur éditorial Afrique d'Oxford Business Group, «l'Algérie présente de nombreuses opportunités d'investissement, soutenues par des projets de dépenses publiques d'envergure sur les cinq prochaines années». Pour les rédacteurs de The Report Algeria 2012, ce rapport «constitue une étude de marché complète du pays» qui permettra aux investisseurs étrangers de s'implanter sur le marché et de définir la stratégie la plus profitable. Le rapport annuel du cabinet d'intelligence économique britannique comprend des entretiens avec de nombreuses personnalités politiques algériennes. Il comprend aussi une analyse sur l'évolution des secteurs-clés de l'économie algérienne.