Les résultats positifs de l'Algérie sont d'autant plus notables que le taux de contribution des secteurs hors hydrocarbures a progressé. Les résultats de l'analyse complète et approfondie de l'économie algérienne en 2008, entreprise par la firme spécialisée en économie Oxford Business Group et publiée dans la dernière édition de The Report: Emerging Algeria 2008, sont très positifs. En effet, selon le document présenté hier, lors d'une conférence de presse tenue à l'hôtel Hilton à Alger, le bilan économique de l'Algérie est très favorable. Robert Tashima, directeur éditorial pour l'Afrique du Nord d'Oxford Business Group, a indiqué, à ce sujet, que «les résultats positifs de l'Algérie sont palpables dans plusieurs secteurs d'activité et le bilan macroéconomique est très positif». Ce dernier a cité quelques chiffres pour donner du poids à ses propos, notamment le taux du PIB (produit intérieur brut) qui avoisine les 5%, un excédent de la balance commerciale record de 32 milliards de dollars et une dette extérieure réduite à 5%. Les résultats positifs de l'Algérie sont d'autant plus notables, indique M.Tashima, que le taux de contribution du secteur énergétique au PIB est passé à 45% en 2008 contre 48% en 2007, montrant par là une bonne progression de l'agriculture et de l'industrie. Selon M.Tashima, cela s'explique par le processus de diversification économique entreprise par le pays depuis quelques années. «Il y a une émergence impressionnante des autres secteurs d'activité (...) la diversification est le principal facteur de développement et l'Algérie est en plein dedans», a-t-il encore expliqué à ce propos. Il a également mis en exergue le potentiel des divers secteurs d'activité économique du pays, qui sont actuellement en pleine expansion. Il s'agissait notamment, des secteurs pharmaceutique, minier, mais aussi celui de l'urbanisme et de la construction. A ce propos, il a noté que ce marché est en plein boom et que le projet du million de logements initié par le chef de l'Etat est un facteur des plus encourageants pour les investissements dans le secteur. «La construction et l'urbanisme sont en train de devenir un des principaux secteurs de l'économie algérienne grâce au projet du million de logements», a-t-il affirmé dans ce sens. Le potentiel du marché bancaire algérien intéresse plusieurs grands investisseurs étrangers a par ailleurs estimé M.Tashima. Quant à la crise financière qui frappe de plein fouet l'économie mondiale et sa menace sur l'économie nationale, M.Tashima a estimé que «l'Algérie a assez de réserves pour faire face à la tempête économique mondiale». Toutefois, il a nuancé son propos en indiquant que le pays sera probablement confronté à des problèmes macro-économiques ou sectoriels. Myriem Dahlab, directrice d'Oxford Business Group pour l'Algérie, a estimé pour sa part, qu'«il y a des raisons d'être optimiste, parce que l'Algérie est un pays qui suit un processus de dynamisation et n'est pas complètement imbriquée au marché international», ce qui lui vaut d'être épargnée par la crise actuelle. Oxford Business Group est, rappelle-t-on, une firme spécialisée dans l'édition, la recherche et la consultation dans les domaines de la finance et de l'économie. Ce leader en matière d'informations macroéconomiques édite annuellement un rapport rassemblant un large éventail d'interviews, avec, entre autres, les interventions des hauts responsables politiques et autres industriels de haut niveau.