Les rapports des commissions d'audit du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) sont indispensables avant la tenue des assemblées générales électives des fédérations sportives nationales, a indiqué, hier, à Alger le directeur général des sports au MJS, Mokhtar Boudina. «Aucune assemblée générale d'une fédération ne peut se tenir avant les rapports des commissions d'audit du MJS. Nous sommes en train de faire une évaluation de la gestion à travers des inspections évaluatives qui touchent toutes les fédérations», a déclaré Boudina lors d'une conférence de presse. «L'article 13 bis du décret 22-11 stipule que le ministère a les prérogatives pour empêcher une personne de se présenter aux élections dans le cas d'un rapport négatif de l'IGF ou de la commission d'audit, prouvant une mauvaise gestion notamment sur le plan financier, selon les conditions d'éligibilité», a fait savoir le directeur des sports en marge de l'installation de la commission de renouvellement des instances sportives algériennes pour le nouveau cycle olympique (2013-2016). Treize rencontres bilatérales MJS-fédérations ont été organisées jusque-là et «aucune anomalie n'est à signaler jusqu'à présent», a-t-il ajouté. Par ailleurs, il a souligné que la principale mission de la commission de renouvellement des instances est de garantir un «climat sain» pour la réussite de cette «opération importante» dans le processus de développement du sport en Algérie. Nouvelle stratégie du MJS Composée de représentants des ministères de l'Intérieur et des Collectivités locales, de la Jeunesse et des Sports et de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), cette commission a été installée par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, au siège du MJS, à Alger. Le ministère de la Jeunesse et des Sports semble opter pour une nouvelle politique visant à encourager davantage les fédérations qui respectent «leurs engagements» vis-à-vis du MJS en matière d'objectifs. «Nous allons signer des contrats d'objectifs pluriannuels s'étalant sur quatre ans et des contrats de programmes annuels avec les fédérations sportives qui doivent s'engager à atteindre les résultats prévus et réaliser les programmes tracés. Le MJS ne lésinera pas sur les moyens pour la réussite de cette politique», a assuré M. Boudina. Le mandat olympique (2009-2012) a été «catastrophique sur tous les plans» pour les fédérations sportives, selon le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi. Cela est dû, à ses yeux, aux «disfonctionnements» nés de multiples conflits internes. «Les élus ne doivent plus prendre de décisions qui touchent au volet technique de la gestion des fédérations. C'est la tâche des collèges techniques. Le MJS continuera à doter les fédérations de techniciens pour renforcer les directeurs techniques (DTN), les directeurs de l'organisation sportive (DOS) et les directeurs des équipes nationales (DEN)», a ajouté Boudina. Enfin, le responsable au MJS a rappelé que le ministère a le droit de désigner deux à quatre experts au niveau des AG des fédérations ou au sein du bureau exécutif, mais cette option a été écartée, cette fois-ci. «Les fédérations peuvent faire appel à des experts dans le domaine technique, de gestion ou des finances, mais à titre consultatif seulement, sans droit d'intégrer l'assemblée générale ou le bureau fédéral», a-t-il conclu.