Le ministère de la jeunesse et des sports ne désignera pas d'experts pour les assemblées générales électives des différentes fédérations sportives, comme c'était le cas habituellement lors des précédents mandats. C'est ce qui a été révélé, hier, par le ministre de la Jeunesse et des Sports, le Docteur Mohamed Tahmi, à l'occasion de la cérémonie d'installation de la Commission de suivi du renouvellement des instances sportives. Une décision prise pour affirmer la nouvelle logique du MJS qui se refuse, ainsi, d'interférer dans le travail des fédérations. Donnant plus de détails, le directeur des sports au MJS, M. Mokhtar Boudina, a indiqué que «cette mesure, en l'occurrence la désignation d'experts au sein des fédérations sportives, n'a jamais apporté les objectifs attendus en matière d'affirmer l'autorité de l'Etat au sein de ces instances». «L'Etat devra s'affirmer quelle que soit la personne qui est à la tête d'une fédération, notamment en signant des contrats objectifs avec les nouvelles équipes», a-t-il ajouté. En d'autres termes, le ministère de la Jeunesse et des Sports, comme l'a signifié Boudina, «n'aura pas de candidats» lors de ces élections. Et ceux qui ne sont pas à leur place devront être éliminés par les urnes. En tout cas, les cadres de la tutelle ont un atout entre les mains pour faire barrage aux dirigeants qui ont fait preuve de carence flagrante dans la gestion. En effet, un article de la loi 11-22 du 26 janvier 2011, modifiant le décret 405-05, relatif au fonctionnement des fédérations sportives, nationales permet au MJS de «bloquer» un candidat qui n'obéit pas aux conditions requises pour postuler à ce poste comme, par exemple, avoir fait preuve d'une incompétence flagrante dans la gestion ayant conduit à des anomalies dans les finances de l'instance en question. A ce titre, le ministère de la Jeunesse et des Sports a décidé d'auditer l'ensemble des fédérations. Un rapport sera établi et présenté par un représentant de la tutelle lors de l'AG. C'est à partir de là que le bilan de chaque fédération sera fait. A ce propos, le Docteur Tahmi a affirmé que le bilan du mandat précédent a été catastrophique. Et ce n'est pas la médaille d'or de Toufik Mekhloufi qui démontrera le contraire. Selon lui, en plus des mauvais résultats sur le plan sportif, ce mandat a connu des dysfonctionnements graves dans plus de la moitié des fédérations. En tout, au niveau du MJS on ne veut pas reconduire les erreurs du passé. Du moins, c'est les intentions affichées jusque-là. Aucun candidat potentiel à la présidence d'une fédération donnée ne pourra affirmer, désormais, qu'il a le soutien du MJS. Le jeu sera ouvert. Le ministère fera en sorte que la «politique nationale du sport» soit appliquée en se basant sur les contrats d'objectifs. «L'Etat ne subventionnera plus, il financera des projets», dit-on du côté de l'immeuble de la place du 1er Mai. Dans le cas où un président de fédération décidera de «cavalier seul», il doit s'attendre à l'annulation des subvenions. En dernier lieu, il est utile de signaler que le directeur des sports, Mokhtar Boudina, a affirmé que les fédérations doivent élirent leurs nouvelles directions entre le 20 décembre en cours et le 28 février prochain. L'AG élective du COA devra intervenir au mois de mars. A. A.
COA : «Quand le bilan moral est rejeté,le bureau démissionne» Sans s'attarder sur le sujet, le directeur des sports au niveau du MJS, Mokhtar Boudina, a déclaré hier, en réponse à une question à propos de la crise du COA (Comité olympique algérien), que quand un bilan moral est rejeté «le bureau démissionne». En d'autres termes, ce n'est pas seulement le président de l'instance olympique, le Professeur Rachid Hanifi qui doit partir, comme l'ont réclamé ses adversaires, mais c'est tous les membres du comité exécutif aussi. Il est à rappeler que Hanifi avait insisté sur le fait que s'il doit «partir» il faut que ça soit un départ collectif. Il a toujours refusé de «porter le chapeau», comme il le dit, tout seul. Boudina a avoué que les statuts du COA présentent des «vides» qu'il faut impérativement régler. A. A.
FAF : «Les conditions d'éligibilité sont légales» M. Hocine Guerchouche, directeur central au niveau du MJS, a indiqué hier que les conditions fixées par la FAF pour postuler au poste de président de l'instance footballistique, dont les élections sont prévues au mois de février prochain, sont légales puisque conformes aux statuts de la FAF. Pour rappel, suite à la publication sur le site Internet de la FAF, il y a quelques jours, des conditions pour se porter candidat à la présidence, dont la nécessité d'avoir une expérience de cinq années consécutives dans la gestion d'une instance ou entité sportive, une polémique avait éclaté au niveau de quelques cercles. Certains ont signifié que cela vise à empêcher Rabah Madjer de se porter candidat. En tout cas, avec la décision du ministre Tahmi de ne pas nommer des experts, on peut conclure que Madjer ne pourra finalement plus aspirer à ce poste. A. A.