Alors que le ministre de la Jeunesse et des Sports ne cesse d'insister sur la souveraineté des clubs sportifs, le président de l'Entente sportive de Souk Ahras, élu par des membres d'une assemblée générale élective, a été destinataire d'une correspondance signée par le wali et dans laquelle ce dernier déclare l'installation d' une direction collégiale désignée qui se chargera de l'organisation d'une assemblée élective, prévue aujourd'hui. La correspondance en question qui ne se réfère à aucun texte légal, limite la fin de cycle olympique de l'association sportive précitée au 17 août 2012. Argument réfuté, pièces jointes dans le dossier présenté par Ali Rouainia, le président de l'ESSA qui porte sa date au 20 décembre de l'année en cours. Ce dernier a ajouté: «Aucune instance n'a le droit de gérer un club sportif dont les membres du bureau son élus par une assemblée souveraine. En agissant de la sorte le wali piétine les lois de manière flagrante et implique l'administration dans une affaire d'opinion publique.» Il précise: «Nous avons annoncé auparavant des plaintes contre des dizaines de personnes impliquées dans de graves affaires de détournement de deniers publics, de faux et usage de faux, de création d'entités fictives, de vol…c'est déjà fait, n'en déplaise aux auteurs de ces graves délits et leurs alliés parmi les personnes censées veiller aux intérêts moraux et matériels des administrés.». Telle est la situation qui prévalait au niveau de l'Entente la veille d'une assemblée générale élective- bis, décidée par l'administration. Pour un club dévoyé par les arrivismes politiciens et l'affairisme, il ne manquait plus qu'une vente aux enchères des voix des électeurs, issus dans leur majorité des entreprises du bâtiment. Les rescapés du double scandale de 2007 s'occupent de la préparation à distance et d'un bakchich estimé à 200 000 DA la voix.