Une formation post-universitaire, pour les chirurgiens, les gynécologues et les médecins généralistes non formés pour la sénologie, sera lancée dès janvier 2013 par la Société algérienne de sénologie et pathologie mammaire (SASPM), récemment créée. Cette formation sera réalisée, d'après le professeur Ahmed Bendib, président de cette société savante, sur des périodes bloquées de 10 jours et animée par des enseignants algériens et étrangers. Une formation qui a déjà commencé, hier, par l'organisation de la première journée consacrée au diagnostic, aux facteurs pronostics et prédictifs du cancer du sein. «Le problème aujourd'hui est le manque d'information médicale consensuelle bien faite», a précisé le Pr Bendib appelant à la création de centres d'information médicale. Et d'ajouter : «Actuellement, les moyens modernes permettent non seulement de réaliser le diagnostic avec précision et rigueur, mais aussi de distinguer les différentes formes de cancer. Il faut savoir, qu'aujourd'hui, 95% des cancers du sein sont palpables. Le diagnostic est donc fait, mais sur des cas avancés. Les facteurs prédictifs vont permettre, une fois le cancer identifié, de personnaliser son traitement. Tout cela permettra de mieux traiter.» Un traitement qui reste tout de même incomplet, lorsque l'on sait que des malades ont du mal à obtenir un rendez-vous pour la radiothérapie, regrette le Pr Bendib. Des solutions existent et des propositions ont été faites, notamment l'introduction de nouvelles techniques, telles que la radiothérapie pré-opératoire pour certaines malades, en vain. Interrogé à ce sujet, le professeur Afiane, chef du service de radiothérapie au CPMC, estime que d'autres techniques d'irradiation partielle aussi efficaces existent, dont l'appareil qui a été acquis récemment par le CPMC, à savoir la curiethérapie à haut débit, sont une alternative. «S'agissant de la nouvelle technique évoquée, destinée à une catégorie de malades de bon pronostic, il y a lieu de se référer aux recommandations internationales dans le domaine, en l'occurrence américaine, qui parle de technique non encore validée», a-t-il répondu avant de préciser que «cela ne réglera pas le problème de la radiothérapie en Algérie».