A en croire des sources informées, le directeur de wilaya de la formation professionnelle, à peine installé dans ses fonctions, aurait été limogé pour une affaire qui remonte à son passage dans la wilaya de Saïda. L'absence du premier responsable de ce secteur sensible, ajoutée à la vacance de postes de responsables au niveau de quatre autres centres (CFPA 1, CFPA féminin, celui de Sougueur et enfin celui de Ksar Chellala), a fait réagir, hier, le syndicat d'entreprise qui, par le biais d'un communiqué remis à notre bureau, a fait état « d'un préavis de grève et les syndicats affiliés ne manqueront pas d'appeler pour décrire une situation beaucoup préjudiciable ». Le communiqué d'hier qui met, d'une certaine manière, fin aux supputations indique en tout cas clairement que ce secteur est bien malade et a plus besoin d'une thérapie de choc que de discours. Encore moins de missions d'audit sans fin ni suite. Le ministre Khaldi El Hadi en visite à Tiaret, il y a quelque temps, bien qu'ayant voulu donner l'image d'un secteur en bonne santé, n'a pas convaincu grand monde. A commencer par les cadres de son secteur qui, en plus de son interpellation, n'ont pas cessé d'écrire pour décrire une situation paradoxale à l'aune de conséquents programmes initiés en faveur de cette entité. Le directeur, objet de polémique, a été pour rappel un ancien responsable auquel avait échu le droit de diriger une entreprise (l'Otraform) aujourd'hui dissoute parce qu'elle avait fait faillite à Tiaret. Alors se pose en filigrane une question qui taraude les esprits. Sur quels critères se base-t-on pour muter ou promouvoir un cadre dans ce secteur ? Si ce n'est l'évaluation et la compétence à quoi serviront ces missions d'audit ?