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L'influence des majors pétrolières sur les politiques en Afrique
Hydrocarbures
Publié dans El Watan le 03 - 04 - 2006

Riche par ses ressources énergétiques, l'Afrique est loin d'en profiter ! Fournissant près de 12% de la production mondiale de pétrole brut, avec une moyenne de 26 millions de barils/jour, les Africains consomment seulement le tiers de cette production et exportent le reste.
Comment sortir de ce paradoxe qui nuit fatalement au continent ? Quels sont les voies et moyens pour promouvoir le développement intégré du secteur de l'énergie en Afrique ? C'est à ces deux questions majeures que tenteront de répondre les participants à la 10e conférence de la Cnuced sur le négoce et le financement des hydrocarbures en Afrique, qui s'est ouverte hier à l'hôtel El Aurassi, à Alger, en présence des principaux responsables africains de l'énergie, des dirigeants des compagnies pétrolières et du monde des affaires et des représentants des institutions internationales. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a procédé à l'ouverture officielle de la conférence, a reconnu, dans son discours d'ouverture, que les « mesures de coopération mutuelle restent en deçà de nos souhaits et de nos complémentarités, que ce soit dans les échanges intra-africains ou dans la coopération Sud-Sud ». L'initiative du nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) répond justement, note le chef de l'Etat, à cette carence, en ce sens qu'il renforce l'intégration économique et l'unité de l'Afrique. Les hydrocarbures, ajoute-t-il, « ont assurément un grand rôle à jouer dans ce processus ». Les pays africains, rappelle le président le République, ont mis en place, lors du 37e sommet de l'OUA, une commission africaine de l'énergie (Afrec) pour faire du développement énergétique un vecteur puissant de développement et d'intégration sur notre continent. Avec la mise en place de l'Afrec, dont le siège est à Alger, l'Afrique, note-t-il, « s'est dotée d'un cadre institutionnel approprié, capable de promouvoir la coopération énergétique à l'échelle du continent et d'intégrer nos complémentarités respectives ». Une commission qui, malheureusement, n'a toujours pas de pouvoirs décisionnels faute de ratification. Saisissant l'occasion de la conférence, le chef de l'Etat a lancé à cet effet un appel à tous les pays qui ont déjà ratifié les documents constitutifs de l'Afrec pour qu'ils déposent les originaux de leurs instruments de ratification auprès de l'Union africaine afin que la commission africaine de l'énergie dispose rapidement de tous les moyens légaux nécessaires à son fonctionnement. Un appel réitéré par le président de la commission de l'Union africaine, Alfa Omar Konaré, qui a exhorté les pays africains à accélérer la ratification de la convention portant création de l'Afrec. « Je lance un appel à tous les pays africains pour que les ratifications de la convention se fassent le plus rapidement possible », a appelé M. Konaré, qui a regretté que, depuis la création de la commission en 2001, l'Union africaine en soit encore à « la recherche des dépôts de ratification ». L'Afrique, souligne M. Konaré, est devenue une destination de plus en plus convoitée pour ses ressources énergétiques inexploitées. La présence très remarquée, ces dernières années, des majors pétrolières sur le continent noir en est la parfaite illustration.
« Etats dans les états »
Des ressources énergétiques qui peuvent, par ailleurs, avertit le conférencier, « constituer un véritable danger pour les pays africains ». Un danger qui provient, explique-t-il, « de certaines troupes de bandits qui achètent des personnalités politiques et créent, à travers les compagnies pétrolières locales, des Etats dans les Etats ». Producteurs de pétrole brut, les pays africains importent, faute de moyens de raffinage, beaucoup produits pétroliers raffinés. C'est ainsi qu'en 2005, l'Afrique, révèle M. Konaré, « a importé 58 millions de tonnes de pétrole raffiné pour un montant de 23 milliards de dollars, soit la moitié du montant global de la dette multilatérale effacée par les institutions financières internationales ». La priorité aujourd'hui, dit-il, est de réorienter les investissements dans certaines régions africaines démunies. Lors du dernier sommet du Khartoum (Soudan), un fonds a été mis en place pour financer les déséquilibres des balances de paiement de certains pays africains en raison du poids important des importations de pétrole. Une étude, annonce M. Konaré, est lancée par un institut de pétrole africain basé en Afrique du Sud sur l'utilisation des fonds générés par l'exportation des ressources énergétiques en Afrique. La création de marchés locaux est, recommande l'ancien chef d'Etat, un des moyens efficaces pour promouvoir l'intégration énergétique en Afrique. Dans ce cadre bien précis, la président de la République avait souligné que « les exportations algériennes en hydrocarbures vers les pays africains, quoique d'un niveau encore relativement modeste, sont cependant en nette progression depuis l'an 2000 avec une évolution de cette part qui est passée de 1% du total de nos ventes à 2,5% en 2004 ». Un mouvement plus encourageant, indique-t-il, « concerne nos ventes de gaz de pétrole liquéfié (GPL), qui sont passées de 8% en 2000 pour atteindre 21% de nos exportations en 2004. Vu le prix compétitif, la disponibilité et la souplesse d'utilisation de cette énergie auprès des foyers africains qui n'accèdent pas encore à l'énergie commerciale, nos exportations en GPL sont appelées à se développer plus largement en Afrique ».


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