Parmi les sites internet dédiés à la culture algérienne, Bab edd'Art (de bab eddar, portail de la maison), mérite le détour. Il couvre l'ensemble des disciplines artistiques et offre un agenda culturel assez complet et actualisé, présentant les événements de manière synthétique et instructive. Les rubriques de ce magazine culturel en ligne se répartissent entre musique, cinéma, beaux-arts, théâtre et El Baz'art, galerie d'art en ligne. Des petits articles sont parfois présentés, comme celui sur la poésie galante populaire de Mohammed Souheil Dib. C'est peut-être un des aspects à renforcer en faisant une rubrique à part. Le design du site agrémente son ergonomie et en fait une référence à consulter. Tamanrasset. En chantant
La capitale de l'Ahaggar accueille depuis le 17 décembre la quatrième édition du Festival national de la musique et de la chanson amazighe. Cette manifestation a réussi, en peu de temps, à s'établir comme un grand rendez-vous populaire qui réunit les habitants des alentours de même que des touristes qui en profitent pour passer les fêtes de fin d'année ou les vacances d'hiver en découvrant une fantastique région. Comme le festival national de chaâbi, celui de Tamarasset base sa programmation sur une sélection des lauréats par les festivals locaux (Ahaggar, Aurès, Kabylie, M'zab, Tassili) auxquels sont joints des interprètes de premier plan, invités par les organisateurs. Cette année, le Festival a retenu notamment la chanteuse kabyle Malika Doumrane, les interprètes du répertoire saharien, Hassène Dadi et Nabil Bali, les groupes Les Berbères d'Oum El Bouaghi et Thagrawla d'Alger, etc. En marge de la scène qui attire chaque soir des milliers de spectateurs, les organisateurs proposent une rencontre autour du patrimoine oral national de même que sur la préservation et la promotion de cette expression musicale qui remonte aux temps les plus reculés. Le Festival prendra fin demain.
Leila Bekhti. En flèche
D'une famille algérienne émigrée, originaire de Sidi Bel Abbès (comme Kad Merad), la comédienne Yasmine Leïla Bekhti jouera prochainement dans le film «La Marche» du réalisateur belge Nadir Ben Yadir. Celui-ci souhaite ainsi mettre à l'écran "La Marche" pour l'égalité et le racisme, dite Marche des Beurs, qui avait traversé la France, de Marseille à Paris, après les émeutes du quartier des Minguettes à Lyon en 1983. Avec un César du meilleur espoir féminin, l'Etoile d'or et le Swann d'or obtenus en 2011, déjà une vingtaine de rôles au cinéma et plusieurs autres à la télévision, le talent de Leïla Bekhti est de plus en plus reconnu en Europe et dans le monde. On parle d'elle dans un film d'Emir Kusturica où elle jouerait avec son mari, l'acteur Tahar Rahim, et Monica Bellucci. Artistes. A l'honneur
Plusieurs artistes ont fait un don de 75 œuvres au Musée national de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie d'Alger lors d'une cérémonie, lundi dernier, en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi. Il s'agit d'artistes algériens et étrangers qui ont participé aux manifestations organisées par le jeune musée et qui ont souhaité manifester concrètement leur soutien à cette institution en enrichissant sa collection. Parmi les œuvres offertes figurent 35 miniatures et enluminures issues de plusieurs pays, dont l'Iran et la Turquie, écoles de référence mondiale de ces disciplines. Si cette initiative est louable, il serait souhaitable qu'elle s'accompagne d'un appel aux collectionneurs publics et privés pour faire œuvre de mécénat. Si les artistes sont capables d'une telle générosité, ceux qui leur achètent des œuvres pourraient en faire de même. Cinéma. L'Affaire Audin
Avec l'importance accordée à ce martyr à la faveur de la visite du président Hollande en Algérie, il aurait été judicieux de programmer quelque part le film de François Démerliac intitulé «Audin, la disparition» qui relate en 70 mn sa vie, son engagement pour l'indépendance de l'Algérie et son assassinat en 1957 par des paras. S'appuyant sur des témoignages de sa veuve, Josette Audin, de Henri Alleg, de Robert Badinter et des historiens Mohammed Harbi et Vidal-Nacquet, lequel avait même identifié son exécuteur.
Alerte au patrimoine ! : le pont romain d'El Qantara
Mercredi, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, le magazine du midi signalait la menace qui pèse sur le fameux Pont romain des gorges d'El Qantara, dans la wilaya de Biskra. En effet, selon les informations fournies par un amoureux du patrimoine invité au studio, le grand projet de modernisation de la RN3, reliant Skikda à Illizi, et prévoyant le doublement de la voie et de nombreux ouvrages d'art, passe par ce magnifique site naturel qui serait classé patrimoine national naturel depuis 1923. C'est en son cœur que se trouve le vestige et un pont moderne devrait être construit au-dessus de lui, le cachant à la vue et menaçant sa structure. Doit-on payer le progrès par la perte de notre héritage archéologique ? Avis à la population et aux ministères de la Culture et des Travaux publics…
Manies. Zola version Monk
Quel rapport entre le grand écrivain Emile Zola et le détective Monk, de la série télé ? Des manies obsessionnelles et compulsives doublées de superstitions. Le chiffre 7 et ses multiples le rassuraient, mais il craignait le 17. Il entrait toujours dans une maison du pied droit et en sortait du gauche. Dans la rue, il comptait systématiquement les becs de gaz (éclairage ancien) et les numéros de portes. Il était ochlophobe (peur de la foule) et claustrophobe. La nuit, il ouvrait souvent les yeux pour se convaincre qu'il était vivant. Là, il avait raison, car il mourut dans son lit.
Film sur le prophète mohammed : un milliard de dollars réunis La compagnie Al-Noor Holding du Qatar a annoncé que le budget du film en 7 volets (au lieu de 3) sur la vie du Prophète de l'Islam était passé de 1,5 million à 1 milliard de dollars. Cet accroissement ne serait pas étranger au pseudo-film provocateur «L'Innocence des musulmans». L'équipe d'experts a finalisé le scénario «après avoir surmonté de nombreux défis artistiques et dramatiques», notamment la non-représentation physique du Prophète. C'est le cheikh qatari d'origine égyptienne, Youssef El Qaradaoui, qui est le consultant théologique du projet qui vise à «corriger la mauvaise image que les sociétés occidentales ont de l'Islam». Et c'est Barrie Osborne, producteur de «Matrix» et «Le Seigneur des anneaux» qui aurait été choisi pour la production exécutive. Mais le ou les réalisateurs n'ont pas encore été annoncés.
C'est aujourd'hui que sera donné le coup d'envoi des journées nationales du théâtre au théâtre régional Azzedine-Medjoubi de Annaba avec la participation de troupes de différentes wilayas du pays, ont indiqué les organisateurs. Organisées du 22 au 29 décembre pour coïncider avec les vacances scolaires d'hiver, ces journées comprennent également des spectacles de conte et de magie, insérés entre les pièces. L'ouverture se fera avec la «La chèvre et le chacal» du TR Annaba, écrite et mise en scène par Yacine Tounsi.
La ville de Sétif accueille depuis jeudi dernier la 3e édition du Festival international culturel du samaâ soufi, annonce l'APS. Prévue jusqu'au jeudi 27 décembre, cette rencontre qui se tient à la maison de la culture Houari-Boumediene connaît la participation de troupes représentant plusieurs wilayas du pays ainsi que des formations de neuf pays : la Bosnie, l'Egypte, la Jordanie, l'Indonésie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, la Turquie et la Tunisie. Nouveauté de cette édition, des rencontres dites de «collaboration» sont également prévues entre les différentes troupes étrangères et les troupes algériennes en vue de faire évoluer cet art en Algérie, a expliqué Idriss Boudiba directeur de la culture de la wilaya. Une exposition d'art plastique dédiée à la calligraphie arabe et à l'enluminure est également au menu de ce festival ainsi que des conférences destinées à explorer le champ historique et culturel du samaâ soufi. Pour rappel, ce «label» regroupe l'ensemble des chants mystiques que le soufisme a générés à travers son histoire.