L'Assemblée populaire communale de Chemini est toujours sans exécutif municipal depuis les élections partielles du 24 novembre 2005. Les différentes couleurs politiques représentées au sein de l'APC n'arrivent toujours pas à trouver un terrain d'entente étant donné que chaque partie campe sur ses positions. Le P/APC, M. Benslama, élu sur la liste indépendante « Thidets » avec une majorité relative de 3 sièges, et qui au départ affichait une nette volonté d'aller choisir un de ses adjoints parmi les élus du RCD, fustige désormais « les agissements » des élus de l'opposition (le FLN, RCD, une liste indépendante « Ikhedim », chacun a obtenu 2 sièges). Ceux-ci refusent, selon le premier magistrat de la municipalité, de se plier au choix de la population. « La population vit une situation de blocage. A défaut d'une assemblée délibérante, les salaires des travailleurs exerçant dans le cadre de l'emploi de jeunes demeurent non payés depuis 4 mois. Le recrutement définitif de fonctionnaires et la location des futurs locaux commerciaux sont également compromis », dira M. Benslama.De leur côté, les 6 élus « frondeurs », regroupés autour d'une alliance, ne ratent aucune occasion pour descendre en flammes le P/APC accusé, selon M. Latbi, élu indépendant sur la liste « Ikhedim », de gestion « hasardeuse ». « Nous refusons de travailler avec l'actuel maire. Nous avons procédé à sa destitution pour la quatrième fois en présence d'un huissier de justice, et ce, en se basant sur l'article 45 du code communal. Maintenant, la balle est dans le camp du wali à qui revient le dernier mot », indiquera notre interlocuteur.