Des plaintes ont même été introduites en justice pour annuler la nomination de M.Bouadia. Installé le 25 novembre dernier, le nouveau maire de la commune de Béjaïa ne peut prétendre exercer sa fonction de président d'APC qu'à partir d'aujourd'hui, après un laborieux compromis dégagé avant-hier tard dans la soirée et qui consiste en une alliance entre le FLN et deux listes indépendantes. Quasiment «ingouvernable» depuis les dernières élections partielles, l'Assemblée populaire communale de Béjaïa a la particularité de compter en son sein des élus de différentes couleurs avec pratiquement un même nombre de sièges pour chaque formation. Ainsi, à l'exception du FLN qui dispose d'une majorité très relative de 5 sièges, le FFS, le RCD et deux listes indépendantes totalisent chacun 4 sièges. Le MEN qui a décroché 2 sièges complète cette mosaïque partisane qui fait de la première ville de Kabylie une cité politiquement instable. Cette instabilité s'est matérialisée au lendemain de l'installation de Abdelhafid Bouadia, d'obédience FLN, par les autorités locales. En effet, au lendemain de la cérémonie officielle, le FFS, le RCD et les huit élus indépendants ont fait bloc contre le FLN, empêchant par là même tout fonctionnement de l'instance communale. Des plaintes ont même été introduites en justice pour annuler la nomination de M.Bouadia. Débouté par le tribunal, les opposants ont fini par ranger leurs armes, et il s'en est suivi de longues tractations de coulisses entre les différentes composantes de l'APC. Cela étant, cette situation conflictuelle n'a pas été sans interpeller les archs de Béjaïa qui, constatant «les blocages (...) dans plusieurs communes de la région», ont interpellé les politiques, estimant que «l'esprit de responsabilité doit imposer à l'ensemble des élus locaux le devoir de se hisser à la hauteur des exigences de la mission dont ils sont investis, soit celle de servir le citoyen et de répondre au mieux à ses préoccupations». Ainsi, au lendemain du conclave qui a relevé cet état de fait «dénué de tout fondement politique», les élus locaux ont fini par trouver un terrain d'entente. Ainsi, le FLN avec ses 5 sièges a conclu une alliance avec 2 listes indépendantes qui, elles, disposent de 4 et 3 sièges, dégageant, de fait, une majorité de 12 sièges sur les 23 que compte l'APC, susceptibles de permettre un fonctionnement de l'institution. Cependant, il y a lieu de relever la faible majorité qui débouchera, de fait, sur un équilibre fragile. Enfin, les archs qui donnent la nette impression d'avoir eu une influence dans le dénouement de la crise de l'APC de Béjaïa, poursuivent leur travail de suivi de l'application de l'accord gouvernement-archs. Ainsi, la Cicb informe les parents des martyrs et les blessés du Printemps noir que le dépôt des dossiers pour l'indemnisation se fera le dimanche et le mardi matin au niveau du service concerné de la wilaya.