De nombreuses familles, vivant dans des conditions déplorables au niveau des cités, dénoncent l'inertie des pouvoirs publics. Murs lézardés, étanchéité des terrasses défaillantes, réseau d'assainissement défectueux et l'insalubrité règne en maître des lieux. Bref, les immeubles dans plusieurs quartiers populaires de Bouira se dégradent. Capharnaüm ! Le parc immobilier de l'Opgi de Bouira, du moins le logement social, est loin d'être l'endroit où il fait bon vivre. Et pour la remise en état, les locataires pointent du doigt l'Opgi d'avoir mis du retard pour intervenir. Plusieurs requêtes ont été envoyées aux services concernés pour une prise en charge. Pas de réponse aux problèmes soulevés. Les exemples se comptent par dizaines. Un citoyen qui habite au dernier étage d'un immeuble à la cité des 62 logts au chef-lieu de wilaya, vit un cauchemar à cause des infiltrations des eaux de pluie depuis plus d'une année. «Les dernières pluies ont fait des dommages dans mon appartement. Si les infiltrations des eaux pluviales ne s'arrêteront pas dans les plus brefs délais, je risque de passer un autre hiver très dur», dit Djeffal Abdelatif. Ce dernier attend l'intervention des services de l'Opgi de Bouira depuis près d'une année. Il avait envoyé du courrier à cet organisme et il était allé voir les responsables à quatre reprises. En vain. Dans la commune de Bechloul, plusieurs familles attendent depuis des années que les services de l'Opgi interviennent. À la cité des 50/200 logements, cinq familles vivent dans des conditions inhumaines. Leurs appartements sont des locaux commerciaux aménagés en habitations. Les habitants affirment que les plafonds de leurs maisons sont traversés par les tuyaux PVC d'évacuation des eaux usées de tous les étages au dessus. Les odeurs se dégageant sont nauséabondes. Une commission représentée par différents services qui s'est rendue sur les lieux, au mois de juillet dernier, a sollicité «un relogement immédiat des habitants de rez-de-chaussée à des appartements répondant aux normes.» L'une des familles qui occupe le même rez-de-chaussée a été relogée après que les eaux usées de l'immeuble s'étaient 'infiltrées dans leur maison. Quant aux autres, ils attendent les promesses des autorités locales. De plus, près d'une dizaine de familles habitant le quartier 20/800 logements, deux bâtiments sis à proximité du CFPA, se plaignent de la dégradation de leurs immeubles, construits depuis une dizaine d'années. «À part l'étanchéité, rien n'a été fait et ce en dépit de toutes nos réclamations. Nous payons la taxe sur l'habitation, ce sont des frais qui servent à effectuer des réparations, mais l'Opgi n'arrive pas à assumer ses responsabilités», souligne Djamel, un habitant de l'immeuble. Dans une réponse écrite aux locataires, les services de l'Opgi avaient souligné qu'«aucune anomalie n'a été décelée au niveau des logements en question pouvant susciter une intervention particulière autre que celle effectuée dans le cadre de l'entretien courant». Le même calvaire est vécu par les habitants de la cité des 480 logements à Lakhdaria. Les résidents se plaignent de la dégradation du réseau d'assainissement. Il faut souligner que les eaux usées envahissent les cages d'escaliers des immeubles. Le problème persiste et les solutions tardent à voir le jour. De son côté, le directeur général de L'Opgi s'est expliqué lors d'une récente rencontre avec la presse, à propos du rôle de son établissement quant à la réfection de son parc immobilier estimé à plus de plus de 15 000 logements. «Nous avons mené des campagnes d'entretien, selon nos moyens et nous avons également réalisés des unités et des annexes afin d'être plus proche du citoyen», avait-il déclaré. Les créances de l'office de promotion et de gestion immobilières de Bouira, faut-il le rappeler, s'élèvent à 40 milliards de centimes.