Après avoir adressé une correspondance au wali de Guelma, une cinquantaine d'habitants de la cité des 180 Logements (DNC) écrivent au ministre de l'Habitat pour dénoncer l'état du logement social dont ils ont bénéficié, au mois de juillet dernier, et demandent l'ouverture d'une enquête ministérielle sur la construction « entachée d'arnaque » de ces logements. Ce sont des immeubles de deux étages, dont le toit est couvert de tuiles en terre cuite et le plafond des appartements du 2e étage est en lattis de roseaux. Dans leur pétition, dont ils nous ont transmis une copie, on peut lire : « Ruissellement des eaux usées dans les appartements du fait de la défectuosité de la canalisation, avec les désagréments et odeurs nauséabondes que cela entraîne ; le plafond des appartements supérieurs dégoulinant d'eaux de pluie ; érosion des terrains contigus aux appartements du rez-de-chaussée, lesquels ne sont pas aménagés. » Nous avons été sur les lieux et constaté la chose de visu. D'ailleurs, à la demande de l'OPGI, les agents du contrôle technique de la construction (CTC-Est) ont effectué une enquête les 20 et 21 septembre dernier et ont établi un rapport avec photos à l'appui dans lequel ils mentionnent la détérioration des pièces de tuile en terre cuite, le descellement et la déformation des supports des gouttières ; des traces de stagnation des eaux au sous-plafond ; des traces d'infiltration des eaux sur le mur ; le déboîtement des descentes des eaux pluviales, des descentes qui ne sont pas raccordées au réseau d'assainissement ; les murs de soutènement inexistants et bien d'autres imperfections. Des recommandations de réfection sont données à la fin de ce rapport. Cependant, cette cinquantaine d'habitants demandent aux autorités locales de les reloger dans d'autres immeubles avant l'hiver, ils menacent même de remettre les clés de leur appartement à l'OPGI pour parer à toute éventuelle catastrophe, indique-t-on.