Deux anciens ministres, Aïssaoui Mouldi et Belaïb Bakhti, et l'ex-secrétaire général de la Présidence sous Liamine Zeroual, Amar Zegrar, ont organisé, à Batna, une réunion du mouvement des redresseurs du Rassemblement national démocratique (RND). Cette rencontre régionale a réuni les représentants du parti venus de quatre wilayas (Khenchela, Tébessa, Oum El Bouaghi et Constantine) et a été l'occasion pour les participants de réitérer leur demande de démission de l'actuel secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia, et la nomination de Yahia Guidoum, comme coordinateur national du mouvement. Les redresseurs considèrent, par ailleurs, que le sigle du RND, sous la direction d'Ahmed Ouyahia, est devenu synonyme de «chkara». En outre, les intervenants, parmi lesquels plusieurs membres fondateurs, ex-députés et autres responsables de wilaya, se sont succédé pour porter de graves accusations à l'encontre de l'actuel secrétaire général qui serait à l'origine de la décadence que connaît le RND. Il est accusé de diriger le parti en «solitaire» et de recruter des «trafiquants» et des commerçants aux dépens des militants authentiques. Par ailleurs, il est appelé, dans un communiqué rendu public, à «faire preuve de responsabilité et de courage et reconnaître qu'il a mené le RND vers une situation catastrophique». Quant à la possibilité de leur participation au prochain conseil, Amar Zegrar a confié à El Watan Week-end que «nous prenons le temps d'évaluer nos forces, car nous voulons partir gagnants». Et d'ajouter : «Nous avons déjà récolté 120 signatures et nous sommes très optimistes.» Pour ce qui est de la négociation avec la direction actuelle, l'ex-secrétaire général de la Présidence ainsi que les deux anciens ministres qui l'accompagnaient exigent le départ de Ouyahia comme préalable à toute négociation.