Le parti de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a réclamé hier la démission du ministre de l'Intérieur après la bousculade qui a fait 63 morts à Abidjan durant la nuit du Nouvel An, jugeant que les «précautions sécuritaires nécessaires» n'avaient pas été prises. Dans un communiqué, le Front populaire ivoirien (FPI) «demande avec insistance» la démission du ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko, «en attendant les résultats de l'enquête promise par le chef de l'Etat» Alassane Ouattara. Le gouvernement, «en appelant des milliers de jeunes Ivoiriens à une manifestation nocturne de cette envergure, n'a pas pris les précautions sécuritaires nécessaires pour éviter une telle tragédie nationale», a accusé le FPI. Se disant «choqué» par le drame, le parti de M. Gbagbo a «exhorté» le pouvoir «à sortir de l'amateurisme et de la forfanterie pour assurer la sécurité des Ivoiriens». Selon le dernier bilan officiel, 63 personnes, dont de nombreux jeunes, ont été tuées et 48 blessées lors d'une bousculade survenue quand une foule immense de spectateurs quittait le quartier administratif du Plateau (centre d'Abidjan), après avoir assisté aux feux d'artifice de la Saint-Sylvestre. Le gouvernement a promis mercredi que l'enquête sur la bousculade serait bouclée avant la fin de la semaine.