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Côte-d'Ivoire : Le FPI dément son implication Multiplication des violences et attaques armées ciblées après l'arrestation et la condamnation de plusieurs militants pro-Gbagbo
Les plaies du passé ne sont toujours pas pansées en Côte d'Ivoire où l'on assiste, depuis quelques mois, à un regain de tension et une multiplication des violences armées à Abidjan et dans d'autres provinces du pays, notamment après la vague d'arrestations et de condamnations dont ont été l'objet des proches de l'ancien président, Laurent Gbagbo, en attente de jugement à la Cour pénale, internationale de La Haye. Le Front populaire, ivoirien (FPI) de Gbagbo a démenti toute implication dans ces actes qui plonge le pays dans la terreur et l'incertitude. En effet, plusieurs attaques armées ont eu lieu contre les sièges des forces de sécurité à Abidjan et les garde-frontières du poste de Noé, avec le Ghana, qui ont provoqué des dizaines de morts et autant de blessés. Des dépôts de munitions ont, aussi, été la cible de ces attaques commises par des hommes en uniformes dont on ignore toujours l'identité, alors que des doigts accusateurs montrent un seul coupable, c'est-à-dire les militants du Front populaire, ivoirien de l'ancien président, Laurent Gbagbo, qui avait été délogé par la force après avoir refusé de reconnaître sa défaite devant son rival, Alassane Ouattara, lors de la présidentielle de décembre 2010. Cette élection avait pris une malheureuse issue et causé la mort de centaines de personnes après que la bataille politique eut viré à l'affrontement armé entre les partisans des deux candidats durant près de quatre mois. Ces affrontements se sont soldés par l'arrestation de Laurent Gbagbo et la confirmation de la victoire au vote d'Alassane Ouattara dont tout le monde sait les accointances avec la France de Nicolas Sarkozy, l'ancien chef d'Etat français. Ouattara avait promis une amnistie et une réconciliation de tous les Ivoiriens pour pouvoir engager les réformes économiques et sociales, nécessaires dans le pays mais un an et demi après son arrivée au pouvoir, ces promesses semblent n'être que de vains mots. Les Ivoiriens ne se sentent pas en sécurité et les réformes économiques sont renvoyées à plus tard. Abidjan doit, en fait, prendre en charge le problème sécuritaire qui compromet tout processus de relance économique du pays. Ainsi, après l'attaque d'une centrale thermique à l'Ouest de la capitale ivoirienne et d'un poste de contrôle à Bonoua au sud d'Abidjan, le gouvernement du président Ouattara semble prendre au sérieux cette question. Dans une déclaration à la presse, le ministre ivoirien de la Défense, Paul Koffi Koffi, a affirmé avoir pris les mesures nécessaires pour renforcer le dispositif sécuritaire dans la capitale et les autres zones sensibles du pays. «Nous étions sur le point d'alléger le dispositif mais après ce qui s'est passé, nous allons maintenir le niveau de renforcement des contrôles», appelant les soldats, policiers et gendarmes à redoubler de vigilance, a rapporté le quotidien en ligne ivoirien Abidjan.net. De son côté, le FPI s'est dit «profondément choqué et indigné» par ces évènements qui déstabilisent son pays. Les soupçons qui pèsent sur les militants du FPI demeurent toujours. Pourtant, des voix affirment que les milices proches d'Alassane Ouattara continuent à semer la terreur dans le nord du pays et refusent même leur désarmement, ce qui complique énormément la tâche de l'actuel président qui, pour le moment, a échoué à fédérer tous les Ivoiriens autour de lui. L. M.