Des centaines d'habitants de la commune de Béni Ouarssous, dans la daïra de Remchi, sont sortis, avant-hier, dans la rue pour protester contre la composante de la nouvelle assemblée populaire communale. «On veut tout simplement le départ du nouveau maire !», criaient les manifestants. Le grief principal retenu contre l'édile, c'est d'avoir installé son premier vice-président «d'une manière suspecte», en ce sens qu'il n'est pas issu de la majorité. «C'est hallucinant, les élus classés aux premières loges ont été marginalisés au profit d'un élu. Ce n'est pas juste», dénoncent les électeurs protestataires. «Nous en avons marre de subir le diktat des élus sans conscience. Nous en avons déjà souffert pendant les cinq dernières années et on ne voudrait pas que cela se reproduise !», disent-ils avec colère. Aujourd'hui, les habitants affirment maintenir leur mouvement de protestation jusqu'à la chute du maire. Cependant, tous les citoyens de cette localité ne sont pas du même avis. «Ceux qui manifestent contre la décision du P/APC ont des calculs politiciens et ce ne sont pas les intérêts de la commune qui les guident. Ce maire est connu de la population pour sa probité, son objectif, c'est d'assurer le développement à notre commune sans discrimination de quoi que ce soit… ». Le maire concerné a déclaré à la presse que «le premier vice-président a été élu le plus légalement du monde (six voix en sa faveur)». Quant aux services de la daïra de Remchi, ils affirment qu'à l'heure actuelle, «Rien ne nous a été transmis quant à la nouvelle composante de cette APC». Affaire à suivre.