Une rencontre entre les différentes factions maliennes est programmée, le 11 janvier prochain, après la prière du vendredi, au niveau de la salle des spectacles de la maison de la culture d'Adrar. Une information confiée par le secrétaire général de l'Union pour la démocratie et la liberté (UDL), parti politique algérien initiateur de cet important événement, en l'occurrence Douifi Amar Sayfi. Ce dernier nous dira : «L'objectif principal de cette réunion est de réconcilier les Maliens entre eux. Une tentative politique afin de faire sortir le Mali de cette crise sans effusion de sang et sans interventions étrangères et aussi dans la perspective de maintenir la paix au Mali et la stabilité dans la région du Sahel qui garantira la quiétude dans le Sud algérien. Nous avons agi car notre parti est convaincu qu'il s'agit surtout d'un complot orchestré de l'extérieur qui vise particulièrement l'Algérie et non le Mali.» Notre interlocuteur affirmera que son parti aurait reçu préalablement l'aval du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour cette mission. Dans ce contexte, une plateforme de 22 clauses a été établie et sera proposée aux antagonistes lors de cette rencontre pour adoption et ratification. On citera quelques points de cette charte, à savoir l'application d'un cessez-le-feu immédiat, l'établissement d'une nouvelle Constitution équitable et équilibrée pour tous les Maliens sans aucune restriction, un équilibre régional dans la composante du gouvernement provisoire, l'engament du Mali dans la lutte et l'éradication du terrorisme, l'annulation de la décision du Conseil de sécurité et le refus de toute intervention militaire étrangère au Mali, la libération sans condition des tous les otages étrangers, notamment algériens. Ainsi, une vingtaine de personnes parmi elles des notables, des personnalités religieuses, des membres de la société civile malienne à l'image du cheikh de la zaouïa de Gao, cheikh Ouled Sidi Amar Ben Amar H'mada, ainsi que les partis en conflit tels que le mouvement Azawad (Touareg maliens) représenté par cheikh Kounta Ben H'mada (qui serait le dernier sultan de l'Azawad), Hadj Barbèche, chef de 35 tribus d'Ançar Eddine pour la frange d'Ançar Eddine, seront présentes. Du côté algérien, on nous apprend qu'une dizaine de personnalités prendront part à cette tentative de réconciliation avec des figures politiques comme les sénateurs Akhamokh Mohamed (Tamanrasset) et Abdallah Touhami (Illizi), des hommes religieux venus de ces mêmes wilayas ainsi que des chouyoukh de Gourara et de Touat, comme cheikh Moulay Touhami El Ghitaoui, en sa qualité de partenaire de l'UDL dans cette action. La Ligue algérienne des droits de l'homme et le Croissant-Rouge algérien seront aussi présents. Par ailleurs, les autorités de la wilaya y participeront à titre d'observateurs et en qualité d'invités d'honneur.