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Ançar Eddine et le MNLA s'unissent à Alger contre le terrorisme et la criminalité Un accord de partenariat conclu entre les deux parties grâce aux bons offices de l'Algérie
Le mouvement Ançar Eddine et le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont signé, hier à Alger, un «accord de partenariat» de sept points engageant les deux parties à faire converger leurs actions et efforts en vue de sécuriser les zones qu'elles contrôlent au nord du Mali. Les deux signataires de l'accord intervenu quelques heures seulement après la résolution du Conseil de sécurité d'autoriser une intervention militaire au nord du Mali est, pour Ançar Eddine et le MNLA, une «opportunité» à saisir par le gouvernement malien et le médiateur pour éviter cette intervention militaire qui, selon les deux mouvements, aura des «conséquences désastreuses sur le peuple de l'Azawad et d'autres pays de la région». Les sept points de cet accord, dont le texte a été lu hier par un représentant du ministère algérien des Affaires étrangères, consistent pour les deux parties à «s'abstenir de toute action susceptible d'instaurer l'instabilité» dans les zones contrôlées, «l'engagent à mobiliser des forces dans les zones contrôlées pour y assurer la sécurité, «œuvrer pour la libre circulation des biens et des personnes», «appeler tous les Maliens à se joindre aux efforts pour effacer toutes les défaillances de gestion qui ont amené le pays à cette situation», «œuvrer à la relance d'un développement économique de la région» et «assister les aides humanitaires destinées aux populations». Ançar Eddine et le MNLA se sont également entendus pour «empêcher tout nouvel enlèvement et tenter de délivrer ceux se trouvant actuellement otages entre les mains des organisations terroristes». Les deux signataires de l'accord de partenariat se sont entendus, également, pour «combattre l'extrémisme, le terrorisme et le crime organisé». Lutter contre le terrorisme et la criminalité Interrogé à ce sujet, Mohamed Ag Akharib, porte-parole d'Ançar Eddine, a répondu : «Nous lutterons contre les enlèvements avec les moyens dont nous disposons. Ces moyens ne viennent d'ailleurs pas. Ce sont les moyens dont nous disposons que nous allons utiliser». Le même membre d'Ançar Eddine dira par ailleurs que le mouvement qu'il représente «ne renoncera pas à l'application de la chari'a» et que «ce sujet doit être débattu entre Maliens». «Nous sommes musulmans et il ne serait pas correct de nous demander de renoncer à l'application de la chari'a». Mohamed Ag Akharib, porte-parole et représentant de la délégation d'Ançar Eddine, et Bay Dikman, membre du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad (CTEA), représentant de la délégation du MNLA, se sont entendus pour le rejet d'une intervention militaire étrangère au nord du Mali. La signature de cet accord est le résultat de plusieurs tentatives de rapprochement. Nous saluons l'Algérie pour tous ces efforts et lui demandons de soutenir la démarche pour une solution pacifique et la lutte contre la lutte contre le terrorisme et la criminalité», dira Bay Dikman. «Nous remercions les autorités algériennes pour avoir, encore une fois, déployé tous les efforts pour arriver à ces résultats», lance Mohamed Ag Akharif. Alternative à l'intervention militaire Mohamed Ag Akharif et Bay Dikman invitent le gouvernement malien à saisir l'opportunité de la signature de cet accord pour engager le dialogue entre tous les Maliens sans aucune distinction. «Il est plus facile de trouver une solution à ce qui est appelé crise malienne par les négociations que par une intervention militaire», lance le chef de la délégation du MNLA et membre du CTEA. «Nous sommes très optimistes quant à une solution pacifique après la signature de cet accord, et nous demandons à l'Algérie en particulier, et à la communauté internationale, de nous accompagner dans ce processus», ont-ils lancé.