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le problème réside dans la détection des talents
Meriem et Boubekeur Kerzabi. Universitaires spécialistes en éducation sportive
Publié dans El Watan le 11 - 01 - 2013

Mériem et Boubekeur Kerzabi sont d'anciens enseignants à l'Institut de l'éducation sportive de Aïn Turk à Oran. Cet institut forme les cadres et les enseignants du sport. Sans participer à la course, les deux universitaires étaient présents au 13e Marathon des dunes.
-Vous évoquez la notion de «géographie du sport». C'est quoi exactement ?
B. K. : la géographie du sport étudie la répartition des disciplines sportives à travers le territoire national. Autrement dit, établir une carte des différentes spécialités par région. Sur la carte de l'Algérie, on établit la concertation d'une discipline dans telle ou telle région. L'objectif de cette géographie du sport est également d'apporter des correctifs en cas de développement déséquilibré de la pratique sportive. Cela concerne aussi la construction d'installations sportives.
M. K. : généralement, tout dépend des capacités des régions et du nombre de cadres formés dans cette même région. Par exemple, Beni Saf et Boufarik sont connues par le basket-ball, Tlemcen par la gymnastique, Annaba par le handball, Constantine par l'athlétisme… Il y a donc les installations et les cadres.
-Cette géographie du sport est-elle respectée en Algérie ?
M. K. : la géographie du sport est une discipline nouvelle chez nous. Même en Europe, c'est tout nouveau. Nous avons travaillé avec des experts français et le CRASC (Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle) d'Oran et l'université de Constantine sur des thématiques liées à cette discipline.
-Pour vous, il est nécessaire de rapprocher les infrastructures des lieux des résidences des jeunes intéressés par le sport. Pourquoi ?
M. K. : pour le sport de masse, il est important d'utiliser les installations scolaires et les stades de proximité afin d'éviter les déplacements, surtout que le transport public n'est pas forcément adapté. Si les filles qui réussissent ne sont pas assistées par les parents dans leur transport, elles finissent par abandonner. Des parents qui doivent avoir une voiture également. Mon époux doit à chaque fois accompagner mes filles pour les entraînements de tennis et de basket. Le transport, c'est souvent de la perte de temps et de la fatigue. Il ne sert à rien de passer deux ou trois heures dans les transports pour faire, au final, à peine une demi-heure d'activité physique. L'idéal est que les installations soient dans les quartiers, proches des jeunes. Cela a, à un moment donné, fait la réussite de l'ex-Union soviétique dans les sports.
-Et comment se développe la pratique sportive en Algérie. Où en est-elle ? Les résultats à l'international sont si maigres…
M. K. : le nombre des licenciés pour toutes les disciplines n'a pas augmenté ces dernières années. J'en ai établi un état des lieux à l'élaboration de mon doctorat d'Etat. Pour les filles autant pour les garçons, les effectifs des pratiquants du sport ont baissé. Les Algériens refusent certaines disciplines «difficiles» comme l'athlétisme où l'effort est exigé. On se dirige davantage vers le football. Dans l'imaginaire des gens, le football est pourvoyeur de richesses. En 1978, l'Algérie comptait 1,1 million de licenciés. Aujourd'hui, ils sont à peine 700 000, selon les fédérations. Des statistiques quelque peu gonflées. Le sport scolaire n'est plus un tremplin, ça ne fonctionne pas bien. A peine 4% de scolarisés participent au sport à l'école et à l'université et qui font des compétitions. Même les compétitions sont rares. Les inter-lycées ont disparu. J'étais membre de l'équipe nationale de handball et d'athlétisme. Je suis donc un pur produit de l'éducation physique et du sport scolaire.
B. K. : quand on parle de sport, il faut préciser. Le sport santé, par exemple, c'est l'école. Il y a le sport récréatif pour la détente. Et il y a le sport de compétition et le sport d'élite. Le sport d'élite nécessite une préparation spécifique. Il faut beaucoup de moyens, surtout l'encadrement. Des potentialités existent, il faut savoir les utiliser. Il s'agit de prendre le bon créneau et d'y mettre ces moyens. La télévision a, par exemple, beaucoup contribué au développement du football. Même les pays qui ne pratiquaient pas ce sport, comme la Chine, l'Inde et les Etats-Unis, s'y mettent ! Chez nous, il faut développer les autres sports comme la natation et la gymnastique. Cela exige une préparation dès le jeune âge avec des moyens particuliers.
-Aux Jeux olympiques, l'Algérie régresse d'année en année. Quel est le secret de cet échec en évolution ?
M. K. : le problème réside, à mon avis, dans la détection des talents. Cela est valable tant dans le sud que dans le nord du pays. Il y a des efforts engagés actuellement pour les écoles de sport. Si le sport scolaire ne fonctionne pas bien et que nous n'avons pas d'école de sport, nous ne pouvons pas avoir d'athlètes de talent. Ce n'est pas normal qu'aucun athlète de haut niveau des équipes nationales ne soit présent dans le lycée sportif. On constate que des gens non spécialisés dans le sport-études enseignent dans les collèges et lycées. Il faut allier le physique et le psychique pour les entraînements avant d'arriver aux compétitions internationales. Dans ce domaine, il y a une faille en Algérie. La victoire est souvent mise sur le compte de la technique. Mais dès qu'il y a une défaite, on remet ça sur le psychique et sur la mauvaise préparation mentale. Il est nécessaire de solliciter les spécialistes formés par l'université. Pour travailler et avancer, il est important de rassembler la politique sportive, les installations et les cadres.
B. K. : pour préparer un champion, il y a différentes étapes. On utilise aujourd'hui des moyens scientifiques pour détecter des talents. Il y a ensuite l'orientation des sportifs puis la sélection. La sélection doit être continue avec une large détection pour éviter les déperditions. Il faut être patient pour le sport de performance. Il faut un volume d'entraînement très important pendant plusieurs années pour avoir un athlète de haut niveau. Les entraîneurs doivent remettre continuellement leurs connaissances à jour. L'entraînement moderne exige la présence d'un véritable staff, plusieurs cadres. L'entraîneur solitaire n'existe plus. Cela nécessite aussi un athlète motivé, capable d'autoformation. Les associations et clubs sportifs doivent être gérés comme des entreprises avec un management, des objectifs et des résultats.


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