La reprise annoncée n'aura pas lieu pour l'instant. Les postiers campent sur leurs positions. Hier, les guichets des bureaux de poste sont restés fermés et le service minimum n'était toujours pas assuré dans certains quartiers. Les usagers, même s'ils affichent leur compréhension, commencent à s'impatienter. «Si la grève continue d'ici la semaine prochaine, je ne pourrai pas retirer mon salaire. Quant aux distributeurs automatiques, il faudrait y passter toute la journée tant il y a du monde», témoigne un cadre dans un ministère. Facture, colis ou autre, les clients doivent encore attendre. Rien n'est encore annoncé du côté des grévistes. Côté syndicat (UGTA) et ministère, les appels répétitifs à la reprise restent sans écho. Hier, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, a assuré qu'«il veillera à la stricte application par Algérie Poste du contenu de l'accord conclu lundi passé avec le partenaire social, dans un délai ne dépassant pas le 20 février». Il s'agit notamment des points relatifs à l'attribution de la prime annuelle des travailleurs pour l'année 2011 et la promotion horizontale et verticale des travailleurs remplissant les conditions requises, l'enrichissement de la nouvelle nomenclature des postes de travail ainsi que le repositionnement des travailleurs sur les fonctions réellement exercées. Un partenaire que les grévistes ne reconnaissent plus. Ils se démarquent de toutes ses déclarations. «Nous soutenons toutes les actions des travailleurs, précise Nasséra Ghozlane, du Syndicat du personnel de l'administration publique (Snapap). Ces derniers ne peuvent absolument pas compter sur leur syndicat de l'UGTA qui ne cherche que ses intérêts et ceux du pouvoir.» Les grévistes réclament toujours le départ du directeur général d'Algérie Poste et du président de leur syndicat.