Les postiers ont décidé, mardi, de maintenir leur mouvement de grève jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications en se rassemblant, pour le quatrième jour consécutif, devant la Grande-Poste (Alger), malgré les assurances de la tutelle quant à la prise en charge de leurs revendications. Approchés par l'APS, lors du rassemblement de plusieurs postiers, représentant plus d'une trentaine de wilayas, des grévistes ont dénoncé les décisions prises la veille par la tutelle, notamment en ce qui concerne l'octroi d'une prime de 30.000 DA. Le ministère de la Poste et des technologies de l'information et de la communication (MPTIC) a assuré, lundi, veiller à ce que Algérie-Poste (AP) parachève les dossiers en relation avec les revendications des travailleurs, contenues dans la Convention de mai 2011 signée entre AP et son partenaire social. Le secrétaire général du MPTIC, M. Mohamed Bait, avait déclaré à la presse que la tutelle "veillera à l'avancement vertical et horizontal pour les travailleurs dûment bénéficiaires, l'enrichissement de la nouvelle nomenclature des postes de travail et le repositionnement des travailleurs sur les fonctions réellement exercées". Il a souligné que tous les moyens seront mobilisés et des mesures "adéquates" seront prises pour une "réelle transformation d'AP", conformément à ce qui est attendu par ses usagers et aux aspirations de ses travailleurs. Cependant, les postiers grévistes "insatisfaits", selon leurs dires, ont appelé notamment à l'application de la convention collective de 2003 et l'application d'un plan de carrière professionnelle. Les grévistes ont exigé aussi le départ du directeur général d'Algérie-Poste et des membres du syndicat d'entreprise. De nombreux clients d'Algérie-Poste rencontré sur place, ont affiché leur mécontentement quant à cette situation, refusant d'être pénalisés et de ne pas pouvoir retirer leur argent. Les grévistes estiment le taux de suivi de leur mouvement, entamé depuis huit jours, à 95% alors que le MTIC, qui s'est abstenu d'avancer un chiffre, a déclaré illégale la grève des postiers.