Selon l'APS, la Fédération nationale des travailleurs du commerce et du tourisme (FNTCT) a déploré, hier à Alger, que « la procédure de proposition des établissements hôteliers à la privatisation ait été entamée sans que le partenaire social n'y soit impliqué, tel que stipulé par la loi, notamment la résolution numéro 6 du Conseil des participations de l'Etat ». Lors d'une réunion de ses cadres au siège de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), la FNTCT a précisé que « l'absence du partenaire social dans le processus de privatisation a suscité de vives inquiétudes quant à l'intégrité et la transparence des appels d'offres » et provoqué « la colère des travailleurs et de leurs représentants car privés du droit de défendre leurs droits légitimes ». Les participants ont avancé des propositions « en vue d'éviter le recours aux protestations et grèves de nature à mettre en échec cette opération », en soulignant, notamment, la nécessité d'« associer le partenaire social à tout processus de privatisation, depuis l'élaboration de la liste des unités à privatiser jusqu'à l'ouverture des plis des soumissions ». Les représentants des travailleurs ont également demandé à être « impliqués dans l'élaboration des cahiers des charges, la régularisation des dossiers administratifs et des créances dues à chacun des employés avant de proposer l'établissement au nouvel acquéreur et de ne proposer les établissements viables à la privatisation que dans le cadre du partenariat ». S'agissant des revendications matérielles, les participants ont appelé à laisser au travailleur « le choix de rester ou de quitter son établissement », tout en privilégiant la cession de l'établissement au profit des travailleurs en vue de la création d'une société par actions.