Sous le thème de « Prévention du diabète par l'information et l'éducation », la journée portes ouvertes organisée à l'hôpital de jour de diabétologie de Bellevue a rallié tous les suffrages, si l'on en croit tous les avis exprimés, ceux des malades et de leurs familles, séduits par la convivialité du cadre et de l'accueil. La qualité des posters et les communications, porteurs d'un message bien décodé, ont été appréciés, même par les profanes. Quant aux organisateurs, invités et communicants, ils ont été les premiers surpris par l'intérêt suscité par cette première initiative du genre, abritée par cette structure et placée sous tutelle du secteur sanitaire de Constantine. D'emblée, l'intérêt des uns et des autres s'est focalisé sur l'un des posters présenté par un diabétologue, le docteur Sidi Mansour. En s'appuyant sur un échantillon représentatif des 16 702 diabétiques, dont 13 017 insulinodépendants, traités à ce jour au sein de cette structure de santé, le docteur révèle que la tranche d'âge des 40/60 ans représente 48% des patients, même pourcentage concernant les plus de 60 ans et seulement 8% s'agissant de la tranche d'âge 16/40 ans. A l'opposé du tableau clinique des maladies cardiovasculaires, cette étude souligne que, par rapport aux hommes soignés à ce niveau, le nombre de femmes affectées par cette pathologie est plus élevé avec un pourcentage de 57%. Avec un taux de 59% contre 41% pour les hommes, les femmes seraient également, selon cette même source, plus exposées aux risques d'hypertension artérielle (HTA) soulignée à gros traits comme étant la première complication du diabète avec un pourcentage significatif de 79%, suivie des problèmes liés au pied diabétique et à la rétinopathie. Posters à l'appui, le docteur Sidi Mansour souligne que les effets pervers aboutissant à l'hypertension artérielle affectent particulièrement la tranche d'âge des 40/60 ans. Se basant sur un recensement effectué à l'échelle des différentes structures sanitaires de Constantine, ce dernier révèle que 70% des amputations de membres inférieurs seraient directement liés aux complications du diabète. Un constat assez effrayant qui s'appuie, d'après le communicant, « sur le fait avéré que les infections du pied diabétique passent souvent inaperçues, et de cause à effet les personnes affectées consultent leur médecin alors que le pied est déjà atteint d'une gangrène avancée. C'est pourquoi l'éducation demeure l'outil de prévention le plus puissant dans notre pays et, à ce titre, elle devrait faire partie intégrante des programmes de prévention, sachant que cette éducation devra être simple, répétitive et adaptée à chaque cas ». Cette intervention sera suivie de la diffusion d'un document vidéo portant sur « le régime du diabétique » et conforté par les commentaires dépouillés d'un spécialiste représentant Roche Diagnostics. Les organisateurs enchaîneront par une cérémonie de remise de lecteurs glycémiques. Un moment chargé d'une certaine émotion partagée par les malades et le représentant de Life Scan qui s'est engagé à mettre gracieusement à la disposition des malades le maximum d'appareils de contrôle. Au final, le responsable de cette structure sanitaire s'est félicité de l'impact positif de cette journée porte ouverte, promettant au passage l'organisation d'autres événements allant dans le sens de l'intérêt de ses patients.