La célébration de la Journée mondiale du diabète a été marquée cette année par des activités particulières visant directement les patients diabétiques. Contrairement à l'environnement hospitalier où le malade ne trouve pas toujours les réponses à ses questions, des structures sportives et des espaces verts ont été réquisitionnés pour accueillir des patients et parler de cette maladie qui touche plus de trois millions d'Algériens. Des professionnels de la santé se sont mobilisés à l'occasion pour informer et sensibiliser sur la maladie et ses lourdes complications. Si les organisateurs de ces manifestations ont choisi des espaces qui symbolisent la santé et le bien-être, que ce soit les laboratoires Novo Nordisk ou Sanofi Aventis, les patients ont pu, l'espace d'un week-end, joindre l'utile à l'agréable. Au stade du 20 Août à Belouizdad où des chapiteaux pour l'information et la sensibilisation sur le diabète ont été installés jeudi dernier avec des animateurs et à la pépinière Garden de Chéraga où des ateliers portant sur la maladie ont été animés le lendemain par des médecins, des dizaines de citoyens ont pu s'informer sur la maladie et les mesures de prévention afin d'éviter toutes les complications graves. Plusieurs questions ont été évoquées durant ces deux journées entre les malades et les spécialistes. Leur principal message étant de sensibiliser les citoyens à l'occasion de cette journée (14 novembre) et vulgariser l'éducation sanitaire. Le Pr Boudiba, chef de service de diabétologie à l'hôpital Mustapha Pacha, a mis l'accent, lors d'une conférence de presse animée en marge des activités organisées par Novo Nordisk au profit des malades au stade du 20 Août, sur la prise en charge du diabète infantile où le taux d'atteinte est de 9 pour 100 000 naissances vivantes. Il a signalé que la prise en charge est très difficile chez cette catégorie de personnes, d'autant que ce n'est pas facile pour un enfant de suivre un régime strict. Et de déplorer la mauvaise organisation qui entrave un suivi correct des malades. Comme il a plaidé pour l'introduction de pompes à insuline pour les enfants. Il a appelé à l'amélioration de tous les moyens de prise en charge en facilitant le parcours et les relais pour le patient diabétique, notamment dans des examens quotidiens pour éviter toute complication. Le professeur Safia Mimouni, spécialiste en diabétologie, a mis en garde contre les risques du diabète gestationnel (de la femme enceinte), soulignant la nécessité pour celle-ci de suivre un traitement afin d'éviter les risques pour sa vie et celle de son bébé. Dans le même contexte, elle a appelé la femme enceinte à surveiller son équilibre glycémique durant la période de sa grossesse, exhortant celles qui ont fait une fausse couche à faire des examens médicaux nécessaires avant d'envisager une autre grossesse.