A Constantine, une source statistique autorisée indique que 11% environ de la population sont affectés par le diabète. Ils sont 18 191 malades à figurer sur les tablettes de l'hôpital de jour de diabétologie. Parmi eux, 3 887 sont insulino-dépendants et ils sont encore bien plus nombreux ceux qui affichent le statut de démuni. À l'égard de cette catégorie sociale, nous dit Djamel Benyessad, responsable de cette structure, une attention particulière est accordée en terme de gratuité de soins et de mise à disposition de médicaments et d'insuline s'agissant des patients du type 1. Même combat mené au centre de diabétologie de Bab El Kantara où 2329 enfants et adolescents scolarisés sont recensés et pris en charge à ce niveau. De son côté, la direction de l'action sociale essaie d'apporter la plus grande aide possible aux malades démunis en limitant au maximum les lourdeurs bureaucratiques. Ils sont 5600 démunis non assurés sociaux à avoir bénéficié à ce jour de cartes leur assurant, sans débourser un centime, une couverture médicale dans les structures de santé étatiques. Parmi les hommes et les femmes en première ligne du combat mené contre la maladie, figure le Dr Mustafa Sidi Mansour, médecin spécialisé à l'hôpital de jour de diabétologie de Bellevue. Diabétologue, homme de terrain et militant dans le mouvement associatif, il nous dira ceci : « Le diabète nécessite une gestion complexe permanente et à ce titre les professionnels de la santé doivent s'efforcer d'impliquer les personnes atteintes de la maladie en tant que membres à part entière de l'équipe de gestion du diabète, en mettant à leur disposition les informations, l'éducation et le soutien dont elles ont besoin pour le contrôle de leur diabète. Il est temps de reconnaître la nécessité d'adopter une gestion médicale basée sur les bonnes pratiques incluant l'éducation à la prise en charge autonome du diabète et la promotion d'un choix de style de vie saine. En outre, la prévention de l'obésité et du diabète dans les écoles primaires et secondaires pourrait être la solution idoine pour sensibiliser les enfants, les familles et le corps enseignant. De leur côté, il est clair que les médias ont un rôle capital à jouer dans la sensibilisation du grand public et des familles. C'est pourquoi, il est temps de lancer un projet national de gestion du diabète, qui vise à offrir une éducation et une formation aux prestataires de soins et à mettre en place des modèles de soins performants dans nos hôpitaux et nos centres de santé ».